Quatre militants FN ont été écroués ce 10 Juin : ils ont avoué avoir incendié des voitures, pour les dénoncer par la suite.
Adrien Desport, ex numéro 2 du FN en Seine et Marne ainsi que trois membres du parti ont été placés en garde à vue ce mardi 9 Juin, selon le Parisien. Ils ont avoué avoir brulé plusieurs voitures, tagué la voiture d’un autre militant avec l’inscription « zone Anti-FN », un portail, une sonnette et une boite aux lettres, toujours appartenant à un membre du parti.
Une autre invitée : la cocaïne
Lors de ces escapades, alcool et cocaïne auraient été au rendez-vous. Un gyrophare, une arme lançant des balles en caoutchouc, une paire de menottes et des bombes de graphe et lacrymogène ont été trouvées au domicile du principal accusé.
À vous qui écoutez les rumeurs, piaillements et qui, plus grave, vous en attribuez jugement, vs devenez menteur ! pic.twitter.com/lI6DBSCm3h
— Adrien Desport (@DesportOfficiel) 11 Mai 2015
Adrien Desport se défend : « Je n’ai jamais forcé qui que ce soit« . Or, selon le Parisien, ses co-prévenus le décrivent comme un manipulateur, et lui font prendre l’entière responsabilité de l’histoire. De plus, la substitute du procureur indique qu’un prévenu à fait référence à un « projet de guet-apens contre des policiers« .
L’étrange personnalité d’Adrien Desport
Quelques jours après cette fameuse nuit, dans un billet posté sur son blog, Adrien Desport dénonce : « la délinquance se fait de plus en plus présente et leurs délits de plus en plus violente (sic) » ; et a le culot de rendre hommage aux victimes : « Il ne faut pas oublier les victimes, nous soutenons les familles et propriétaires des véhicules souvent non assurés pour ce type d’actes« . Le comble de l’hypocrisie.
Des membres du parti s’était déjà plaint de la personnalité d’Adrien Desport : « à toujours essayer de passer au-dessus de sa hiérarchie », et soulignant « son « comportement étrange » explique le Parisien.
En 2013, le principal protagoniste avait été accusé de propos antisémites à l’égard de Jean-François Copé sur sa page Facebook, en soulignant l’origine juive du patronyme de l’ex président de l’UMP.
En mars 2015, Adrien Desport avait déjà défrayé la chronique en portant plainte : il disait avoir été agressé à la bombe lacrymogène alors qu’il collait des affiches pour le FN. Il a reconnu peu après avoir tout inventé.
Les coupables trouvés grâce au FN lui-même
Toujours selon le Parisien, le FN avait lancé une enquête et porté plainte après la dénonciation d’une militante poursuivie.
« Au #FN, nous donnons une voix aux Français qui ne demandent rien, ne manifestent pas, ne cassent pas, ne brûlent pas de voitures. » #MLPVar
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 Mars 2015
Nathalie Pigeot, responsable des fédérations au FN assure l’exclusion prochaine des coupables : « S’ils ne l’ont pas encore été, c’est parce que la police nous a demandé de ne pas le faire le temps de l’enquête« .
Nathalie Pigeot explique : « On ne peut pas enquêter sur nos 8 000 adhérents« . Il serait visiblement temps…