Deux ans et demi après le début des négociations, un accord a finalement été conclu ce samedi 6 juillet à Pékin. Le texte devrait entrer en vigueur mi-2014, après ratification des deux Etats. En avril dernier, c’était déjà l’Islande qui avait conclu un tel accord avec le géant chinois. C’est désormais au tour des suisses d’organiser une zone de libre-échange avec ce partenaire économique.
Un accord très large
Il aura fallu 9 rounds de négociations pour y parvenir, c’est désormais conclu. Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann et le ministre chinois du Commerce Gao Hucheng (photo ci-dessus) ont posé leur paraphe au bas d’un texte de quelque 1100 pages qui devront encore être ratifié.
L’accord couvrira le commerce des marchandises industrielles et agricoles, les règles d’origine, la facilitation du commerce, les obstacles non-tarifaires au commerce, le commerce des services, la protection de la propriété intellectuelle, la promotion des investissements, la concurrence, la transparence en matière d’achats publics et la coopération économique et technique.
L’accord prévoit en outre une suppression des droits de douanes sur les importants textiles et de chaussures de Chine, et d’autre part les montres suisses exportées en Chine verront leurs droits de douane réduire de 60%.
Mr Schneidre-Amman a souligné que la Chine n’avait fait « aucun cadeau » à la Suisse. « Je connais les Chinois en tant que partenaires commerciaux depuis vingt-cinq ans. Ils sont durs et ne nous ont fait aucun cadeau », a-t-il déclaré au journal NZZ.
La Chine est le troisième partenaire commercial de la Suisse après l’Europe et les Etats-Unis. Les échanges s’élèvent à 20 milliards d’euros, dont 17 milliards d’euros pour les exportations suisses en Chine. La Suisse, 19ème économie mondiale selon la Banque mondiale, est donc l’un des rares pays occidentaux à avoir une balance commerciale positive avec le géant chinois.
Cet accord commercial intervient pendant une période de tensions entre l’Union Européenne et la Chine, concernant le secteur de panneaux solaires. Cette affaire a été récemment portée devant l’organe de règlement des différends de l’OMC, et ne semble pas interférer dans cet accord.