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Le casse-tête actuel des radars en France

Depuis le début des mobilisations des Gilets Jaunes, beaucoup de mobiliers urbains, de voitures et de devantures de magasins ont été dégradés. C’est aussi le cas des radars.

Selon le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, « près de 60% des radars […] ont été neutralisés, attaqués, détruits par celles et ceux qui se revendiquent de ce mouvement-là ». Un chiffre conséquent qui a grimpé en flèche au second semestre 2018. La raison principale : la colère des Gilets Jaunes, qui a donc entraîné de nombreuses dégradations sur les radars routiers. Les forces de l’ordre estiment qu’environ 4500 actes de vandalisme ont été constatés durant l’année qui vient de s’écouler. Cela représente quatre fois plus d’actions néfastes qu’en 2017.

Si les dégâts matériels en marge des contestations ont énormément contribué à la hausse de ces statistiques, 2018 avait déjà mal commencé. Souvenez-vous, en mars, le gouvernement annonçait que la baisse de la limitation de vitesse à 80km/h sur la plupart des routes secondaires prendrait bien effet. Et ce, dès le mois de juillet. Une mesure loin d’avoir fait l’unanimité auprès des conducteurs. Mécontents, certains d’entre eux ont alors saccagé des radars partout en France pour pouvoir continuer à rouler à la vitesse habituelle de 90km/h.

Ces endommagements ont un coût : de 500€ pour du vandalisme léger (tag, vitre brisée…) à 80.000€ pour la destruction totale d’un radar fixe. Pour les radars tronçons qui évaluent la vitesse moyenne d’un véhicule sur une distance délimitée, on atteint même 200.000€ ! Pour rappel, toute personne qui s’attaque à un radar s’expose à des sanctions : 30.000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement pour un appareil endommagé et 75.000 euros et cinq ans de prison pour un radar détruit.

Une « mise en danger délibérée de la vie d’autrui »

« Un radar permet de s’assurer que tout le monde respecte le code de la route. Quand je vois ces dégradations, je pense aux victimes et à leurs familles. Celles qui ont été victimes d’un chauffard qui roulait trop vite. C’est ça qui est en jeu quand on dégrade les radars ». Au micro d’Europe 1, la ministre des Transports Elisabeth Borne a tenu à rappeler que les excès de vitesse tuent encore trop de personnes sur la route. Casser les appareils installés pour assurer le bon respect du code de la route et par conséquent, sauver des vies, n’aidera sûrement pas à réduire le nombre de victimes. Toujours sur Europe 1, Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, se montre quant à elle très directe et parle de « mise en danger délibérée de la vie d’autrui ».

Au total, le montant global de ces dégradations devrait se compter en dizaine de millions d’euros.

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