Le Chat de Geluck investit les Champs-Élysées du 26 mars au 9 juin 2021. En effet 20 sculptures de 2,7 mètres à l’effigie du personnage de la bande-dessinée éponyme seront visibles sur la plus belle avenue du monde.
« À travers ces vingt pièces, j’espère apporter au public de la joie, du rire et une certaine poésie surréaliste que nous affectionnons en Belgique », confie Philippe Geluck. Le but est de faire rire ou sourire – de manière totalement « désintellectualisée », explique le Bruxellois de 66 ans.
Une application mobile, Le Chat Déambule, permet d’accéder à une fiche de présentation de chacune des sculptures, pour rendre l’exposition accessibles à tous et non qu’aux lecteurs assidus de la bande-dessinée. « Geluck c’est quand même très connu et très populaire, c’est un humour fin mais accessible à tous » nous raconte une passante venu profiter de l’exposition en plein air. Au même moment, des sculptures et des dessins préparatoires sont visibles dans la galerie Huberty & Breyne, avenue Matignon.
L’exposition « Le Chat déambule » aurait dû se tenir il y a un an, avant que le premier confinement n’oblige à un report. Après Paris, les 20 sculptures seront exposées à Bordeaux, Caen, ainsi que dans une dizaine de villes françaises et européennes. Elles achèveront leur périple à à Bruxelles en 2024 pour la concrétisation du grand projet de Philippe Geluck : l’ouverture d’un Musée du Chat et du dessin d’humour.
Les statues seront également disponibles à la vente – pour celles qui n’ont pas encore trouvé preneur – pour la modique somme de 300 000 euros pièce. « Je fais une remise si on en prend trois », ironise leur créateur.
Une occasion rare de voir de l’art en ces temps de confinement.
Philippe Geluck raconte : « Seuls les étrangers osent s’installer sur les Champs-Elysées à Paris. Botero était espagnol et je suis belge. Quand j’étais petit, je ne m’imaginais pas un jour sur cette avenue : je voulais juste continuer à faire mes bêtises, et faire rire les autres avec mes blagues. Mais il y a trois ans, je suis allé voir la maire de Paris, Anne Hidalgo. Elle a dit « oui », à la seule condition que cela ne coûte rien au contribuable. On s’est arrangé pour. Et aujourd’hui, je suis vraiment récompensé pour mon acharnement : les passants ont tous le sourire. »
Et ça, nous pouvons vous le confirmer ! Tous les passants que nous avons croisé étaient tout sourire devant les statues mettant en scène Le Chat. Les vingt positions du Chat présentées sur les Champs-Elysées – toute plus drôles les une que les autres – viennent égayer le confinement à Paris. « Une exposition dans paris en ce moment, on saute sur l’occasion » se réjouissent les spectateurs. « C’est chouette ! Ca correspond bien à Geluck, c’est fidèle à lui même, on retrouve tout l’esprit du chat ».
« On est en manque d’expositions « expliquent des passants, « comme il fait beau on en profite pour faire un peu de luminothérapie en même temps » précise unespectatrice en riant, « toutes les conditions sont réunies pour qu’il y ait du monde ! ».
L’exposition en plein air a été inspirée à Geluck par celle de Fernando Botero sur les Champs-Elysées en 1992. Une promeneuse interrogée sur les Champs-Elysées se rappelle « il y en a eu beaucoup d’expositions sur les Champs Elysées, je me souviens encore de celle de Botero en 1992, j’y étais allé. On est habitués à ça, mais en cette période, où les musées sont fermés, c’est particulièrement appréciable, ils auraient du en faire plus d’ailleurs ! »
