Un des plus célèbres cirques de France, le cirque Pinder, se retrouve en liquidation judiciaire, après avoir subi une forte baisse de ses fréquentations. Certaines dates ont déjà été annulées.
Une baisse de fréquentation
Le cirque Pinder fondé en 1854 et l’un des plus gros cirque français, a été placé en liquidation judiciaire le 2 mai par le tribunal de commerce de Créteil. La baisse de fréquentation des écoles suite au passage à 4,5 jours par semaine, la crise économique et la peur des attentats ont été fatals, le chiffre d’affaires du cirque est passé de 7,4 à moins de 6 millions de 2014 à 2016. Sans oublier les nombreux maires qui s’opposent aux cirques utilisants des animaux sauvages pour leurs représentations.
« En trois ans, on est passé de 450 000 spectateurs scolaires par an à même pas 100 000, l’année dernière. Cette année c’est encore pire, on a fait des séances scolaires de 300-400 personnes alors que normalement c’est plein et que cela assurait la base » s’attriste Gilbert Edelstein, propriétaire du cirque. « J’ai mis plus de 2 millions d’euros de mon argent personnel depuis 5 ans, pour continuer à survivre, il fallait que je remette 500 000 euros de plus, alors j’ai préféré arrêter ».
Un nouveau projet à l’horizon
Si le cirque est sur la pente descendante pour le moment, le propriétaire n’en a pas fini pour autant avec Pinder. Un projet de parc d’attractions nommé « Pinderland » est évoqué dans la ville de Perthe-en-Gâtinais, en Seine-et-Marne. Pour cela, il compte diminuer l’activité du cirque pour se focaliser sur ce nouveau projet. « Le cirque Pinder n’est pas mort » s’exclame-t-il.
Le cirque Pinder n’est pas le seul à subir une baisse de régime. Arlette Gruss, Bouglione et Medrano, les trois autres grands cirques français, sont également dans le dur. Les quatre cirques ont écrit une lettre commune à Emmanuel Macron afin de lui demander de l’aide, surtout financièrement.