Hier, le comité du patrimoine de Téhéran a affirmé avoir retrouvé un squelette momifié, sur le site d’une ancienne tombe du Chah d’Iran. Une découverte qui pourrait mettre un terme à des décennies de recherche.
Le cercueil disparu
Reza Chah Pahlavi, empereur perse de 1925 à 1941, est mort en 1944. S’il décède à Johannesburg où il se trouve en exil, sa dépouille est finalement ramenée en Orient. Il est provisoirement enterré à la mosquée Al-Rifaï du Caire en 1945. Ce n’est qu’en 1950 que son fils organise le rapatriement de son corps. Il est à nouveau inhumé dans un grand mausolée au sud de Téhéran. Or, avec le triomphe de la Révolution Iranienne en 1978, Khomeyni envoie une équipe récupérer le corps de l’empereur déchu. À l’ouverture du tombeau, les autorités découvrent que le cercueil du Chah a disparu.
Un squelette momifié retrouvé
C’est le fils du Chah qui aurait pris soin de déplacer la dépouille de son père dans un autre lieu. Suite aux événements s’ouvrent alors des décennies de doute. S’il est communément admis que le corps fut retourné à son caveau égyptien, l’impératrice Farah a affirmé qu’il se trouvait toujours à Téhéran. Bien que les autorités islamiques aient fait leur possible pour effacer les traces de la monarchie Pahlavi, il se pourrait que squelette du Chah ait cette fois été retrouvé. Cette découverte pourrait mettre un terme à plusieurs décennies de recherche. Il faudra toutefois conduire des expertises pour attester de l’identité du squelette.
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« La zone entourant le sanctuaire était auparavant un cimetière » – Mustafa Ajoorloo, directeur du bureau de presse d’Aboli Azim
D’après le bureau presse du sanctuaire Abdol Azim toutefois, il ne s’agirait que d’une rumeur. En effet, la zone concernée était un ancien cimetière, y retrouver des corps serait dès lors « naturel ». Cette découverte survient dans un contexte fragile. En effet, la dynastie Pahlavi demeure un sujet sensible pour les dirigeants religieux iraniens, puisqu’il dispose d’une popularité croissante chez les jeunes. Le nationalisme perse a également connu une résurgence et des manifestations massives ont été organisées dans le pays en décembre et janvier.