Novak Djokovic, n° 2 mondial, a battu son grand rival espagnol Rafael Nadal, en Finale des Masters de Londres (6-3, 6-4). Un match maîtrisé de bout en bout pour le Serbe, qui a profité des trop nombreuses fautes de son adversaire. Il signe son 2e succès consécutif aux Masters, quand Rafael Nadal a encore manqué l’occasion d’inscrire le dernier grand tournoi qu’il manque à son palmarès.
Comme piqué au vif. Déchu de sa première place mondiale il y a quelques semaines, ce dernier rendez-vous londonien était l’occasion rêvée pour Novak Djokovic de montrer qu’il est bien le patron du tennis mondial. Il ne l’a pas manquée : 3 victoires accrochées au 1e tour, toutes trois en 3 sets, une demi-finale maîtrisée face à l’heureuse surprise suisse Wawrinka (6-3, 6-3), et enfin la plus belle des victoires, celle contre son alter ego Rafael Nadal. Un parcours de rêve, pour un titre si mérité.
- ET POURTANT, CE N’ÉTAIT PAS ACQUIS…
La rencontre promet la guerre des étoiles. Expéditifs en demi-finales, les 2 maîtres se retrouvent pour une Finale qui s’annonce explosive, dans une O2 Arena chauffée à blanc. Après l’entrée parfaitement mise en scène et un échauffement qui promet, la rencontre ne tarde pas à trouver un sens : multipliant les fautes grossières, Rafael Nadal se fait breaker dès son premier service. Break vite effacé par l’Espagnol, mais le « Djoker » ne tarde pas à imposer sa loi, et renouvelle son break pour s’adjuger la première manche. Même scénario dans le second set ; après un premier break du Serbe, et malgré des exploits individuels, Nadal n’arrivera jamais à remonter son handicap. Sur une ultime faute directe du natif de Manacor, Djokovic peut souffler. Il vient de remporter son 2e Masters consécutif, 2 ans après le doublé de son illustre aîné Roger Federer. Et sa 22e victoire consécutive, rien que ça.
Pourtant, c’est bien Rafael Nadal qui a littéralement écrasé la saison, revenant en énorme forme après sa longue blessure au genou, qui l’a tenu hors des courts quasiment toute la saison 2012. Parti du 5e rang mondial à son retour, début février, Nadal a enlevé Roland-Garros et l’US Open, plus quatre Masters 1000 consécutifs. Excusez du peu. Déjà finaliste en 2011, l’Espagnol échoue une nouvelle fois contre plus fort que lui. Djokovic peut exulter : c’est bien lui le Roi. « See you next year », a-t-il lancé au public londonien, définitivement acquis à sa cause.
En tableau double, ce sont les Espagnols David Marrero et Fernando Verdasco, têtes de série n° 6, qui ont réalisé un joli coup en battant en Finale les surpuissants jumeaux américains Bob et Mike Bryan, à la toute fin du 3e set (7-5, 6-7, 10-7). L’Espagne ne repartira pas bredouille de Londres…
David Morrero et Fernando Verdasco soulèvent leur trophée : ce sont eux les meilleurs joueurs de doubles de la planète