Ce dimanche 24 mai 2015, des fosses communes ont été découvertes au nord de la Malaisie, près de la frontière avec la Thaïlande. Ces fosses auraient été découvertes à la mi-mai mais le ministre de l’intérieur malaisien, Zahid Hamidi, a rendu public cette découverte seulement ce dimanche. Cette découverte réactualise la problématique du trafic de migrants.
Selon le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer établi par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) indique que « l’expression « trafic illicite de migrants » désigne le fait d’assurer, afin d’en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel, l’entrée illégale dans un Etat Partie d’une personne qui n’est ni un ressortissant ni un résident permanent de cet Etat ». Ce phénomène déstabilise aussi bien les pays d’Europe et d’Afrique que ceux d’Asie-Pacifique. Il convient donc de bien appréhender les causes mais aussi les conséquences de ce trafic.
UN PHÉNOMÈNE D’AMPLEUR INTERNATIONALE AUX CAUSES DIVERSES
De nombreuses raisons poussent des individus à avoir recours aux passeurs ou aux trafiquants. Ainsi, la convergence de l’aggravation des disparités économiques, des conflits civils, de la violation des droits humains et de l’accroissement des moyens de communication et de transport explique que des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants tentent, par tous les moyens, de quitter leurs pays dans la perspective de trouver une vie meilleure.
Et ce trafic serait extrêmement lucratif. en effet, selon Interpol, le trafic d’êtres humains rapporterait chaque année environ 5 milliards d’euros aux mafias, soit leur troisième revenu après ceux liés à la drogue et aux armes.
MANQUE DE RÉACTIONS DE LA PART DES ETATS
En effet, si les États ont adopté et investi dans les mesures répressives de contrôle migratoire, la protection et l’assistance des migrants et des réfugiés trafiqués n’apparaissent pas comme une priorité pour ces même États. Or, les migrants et les réfugiés qui ont recours aux trafiquants se placent dans une situation de vulnérabilité et risquent d’être exploités par leur passeur.
Pire encore, l’implication des autorités locales est parfois avérée. Effectivement, en Birmanie par exemple, leur implication est évidente. Dans ce pays contrôlé par l’armée, rien ne se passe sans son accord. Il est donc probable que les militaires profitent de ce trafic, comme ils profitent de celui de la drogue.