L’ex-procureur de la République de Paris fait l’objet d’une enquête de la justice lyonnaise dans une affaire de fausse garde à vue. Explications.
Durant 6 ans, François Molins était le visage de l’anti-terrorisme en France. Entre 2012 et 2018, le Procureur de la République de Paris prenait la parole dans des conférences de presse post-attentats. Désormais procureur général près la Cour de cassation, François Molins est au coeur d’une enquête ouverte en 2017 par le parquet de Lyon pour « trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, faux en écriture publique aggravée »
François Molins accusé d’avoir monté une « fausse garde à vue »
D’après les informations du « Dauphiné Libéré » , l’affaire touchant François Molins dans ce dossier complexe concerne « une fausse garde à vue ». Dans les faits, un individu avait été extrait de sa prison en 2015 pour être placé en garde à vue. Sauf qu’il s’agissait d’un coup monté car l’homme était un informateur de la police. En réalité, il était dans un hôtel où il avait passé une grosse commande de cannabis en provenance du Maroc. Le tout pour les besoins d’une enquête de « l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants » (OCRTIS).
L’ancien proc’ de Paris était-il au courant ?
Le nouveau procureur général près de la Cour de Cassation a été entendu par un juge d’instruction lyonnais il y a quelques semaines. Il semblerait que les services de François Molins, qui n’étaient pas au courant des manoeuvres et des intentions de l’OCRTIS, aient maquillé l’affaire. Le procureur de la République de Paris de l’époque a-t volontairement passé sous silence cette fausse garde à vue ou bien ses services ont-il agi dans son dos ? C’est la question à laquelle la justice lyonnaise va devoir tenter de répondre dans les prochaines semaines.