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Le Quai d’Orsay doit devenir à l’instar de son homologue américain un instrument direct aux services des entrepreneurs français

Si la campagne des législatives des Français de l’étranger s’endort, son réveil est agité. Dans ce petit îlot planté au centre de l’Europe, la Confédération helvétique forme l’un des plus anciens pays du monde. Candidat dans cette circonscription, Pierre Jean Duvivier dit Sage entend explorer des idées innovantes pour positionner le débat public dans de nouvelles dynamiques d’audace et de créativité.

INTERVIEW DE PIERRE JEAN DUVIVIER DIT SAGE, CANDIDAT AUX LEGISLATIVES DES FRANCAIS DE L’ETRANGER DANS LA SIXIEME CIRCONSCRIPTION (SUISSE ET LIECHTENSTEIN)

1/ Beaucoup de jeunes expatriés déplorent un début de campagne consternant. Face à l’angoisse ressentie à une étape de la vie si préoccupante, de nombreux candidats usent de formules creuses, répètent des slogans et débitent des idées reçues. En quoi votre candidature peut-elle introduire un principe de réalité, un nouveau souffle et un projet ?

Je me suis trop heurté moi-même aux principes de réalité : trouver un emploi, trouver un logement, progresser dans sa carrière, devenir indépendant…construire des projets, construire une famille…pour ne pas développer une vision politique pragmatique basée sur le quotidien et répondant aux problèmes du quotidien.

Mon idée est que la France se meurt du trop d’Etat.

Je suis persuadé que les citoyens Français n’ont pas envie d’avoir une deuxième maman ou un deuxième papa mais veulent qu’on leur donne les moyens de profiter pleinement de leur travail, la liberté de créer, de posséder et d’avancer pour eux et leur famille.

Par exemple, en France, nous préférons taxer une entreprise naissante dès qu’elle se crée car on n’est pas sûr qu’elle ne disparaisse pas donc l’URSAFF va assassiner bon nombre de projets naissants… Nous en sommes à ce niveau de bêtise car il s’agit d’une bêtise : tous le monde y perd.

Je propose plutôt de simplifier au maximum les processus de création d’entreprise, taxer quand il y a du revenu mais pas avant, enlever le poids de l’administration sur les épaules des créateurs..bref libérer l’énergie que le peuple Français a, en particulier parmi les jeunes.

Il faut donner envie de créer, donner envie d’entreprendre.

3/ Un think tank a récemment préconisé que les pouvoirs publics soutiennent l’émergence d’une « Overseas Youth Bank » : structure bancaire dédiée aux jeunes expatriés. Quel regard portez-vous sur une telle initiative ?

C’est une bonne idée que j’approuve.   Les financements structurés pour favoriser la mobilité de la jeunesse sont une des solutions efficaces pour lutter contre le chômage des jeunes en France en particulier.

3/ Plusieurs collectifs de jeunes expatriés attendent, à l’horizon de ce prochain scrutin, des candidats capables d’injecter du management dans la tradition administrative française. Votre parcours d’entrepreneur vous donne-t-il l’envie d’imaginer de nouvelles idées qui pourraient simplifier la vie des expatriés, des familles, des associations, des chefs d’entreprises face à la rigidité administrative du réseau consulaire et diplomatique ?

Le réseau consulaire français doit se doter de « chambre de commerce Française de l’étranger » attachée à chaque ambassade. Elle jouerait le même rôle que les chambres de commerce classique mais elles seraient tournées spécifiquement vers l’aide aux entreprises françaises à l’étranger. Le Financement doit venir en premier lieu des structures importantes déjà présentes sur place en particulier des grosses entreprises Françaises. Ces chambre du commerce gérées par des entrepreneurs expatriés en collaboration avec les autorités consulaires seraient des têtes de pont pour les jeunes français qui veulent se lancer sur un nouveau marché, trouver des partenaires locaux, étudier la possibilité d’une implémentation. Ces chambres seraient le prolongement économique, plus souple et plus orientée business, des ambassades et consulats.

Elles pourraient aussi proposer des prestations adaptées (étude de marché, création de sociétés locales…).

4/ Quelle réforme majeure souhaiteriez-vous engager pour transformer en profondeur le fonctionnement du Ministère des affaires étrangères ?

J’avoue ne pas bien connaître le fonctionnement actuel du MAE mais celui doit se considérer comme un instrument de rayonnement pour la France.

Hors dans le monde actuel, l’influence politique passe par l’influence économique. Le seul rayonnement culturel ou « par les armes » est inopérant pour un pays comme la France.

Il faut donc que le MAE deviennent à l’instar de son homologue américain par exemple un instrument direct aux services des entrepreneurs français.

C’est le lien entre le MAE et les entreprises gérées par les Français dans les différents pays qui créeront une influence géopolitique qui redonnera à la France un poids important dans le monde.

La création des chambres de commerce de l’étranger que j’ai déjà décrite va dans cette optique de création de réseaux de sociétés pme/pmi françaises qui prolongeront in fine l’action du MAE dans tous ces pays en étant des acteurs directs des économies locales donc des partenaires incontournables.

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