Dans la matinée du vendredi 16 août, Alain Robert, le grimpeur français de 57 ans, déploie une banderole pour la paix au sommet d’un gratte-ciel hongkongais.
Il n’en est pas à sa première ascension à Hong Kong, mais celle-ci fait vivement réagir. Dans la ville qui compte la concentration de gratte-ciel la plus élevée au monde, celui qui est surnommé le Spiderman français a escaladé les 68 étages du Cheung Kong Center, dans le quartier financier de Central, à mains nues et sans protection, pour y déployer une banderole de la paix. Elle représente les drapeaux chinois et hongkongais réunis, ainsi qu’une poignée de mains.
Le grimpeur de 57 ans a récemment escalader un immeuble de la Défense pour sensibiliser à la protection du patrimoine français. En ce moment, la région vit sa pire crise politique avec des manifestations quasi quotidiennes pour réclamer plus de démocratie.
Avant l’ascension du bâtiment, il a rendu public un communiqué expliquant que cette action est un appel urgent à des consultations entre les Hongkongais et leur gouvernement. « Peut-être que ce que je fais fera baisser la température et provoquera des sourires. C’est en tout cas ce que j’espère ».
Un message qui ne convainc pas
Le message n’a pas convaincu tout le monde. Le caricaturiste chinois Badiucao , un dissident basé en Australie, réagit sur Twitter : « Voulez-vous vraiment serrer la main des bouchers et des dictateurs ? ».
De nombreux internautes partagent son point de vue : « Cela montre que de nombreux étrangers ne comprennent pas le fond du problème entre Hong Kong et la Chine ».
Hong Kong est depuis début juin dernier le théâtre de violentes manifestations. La mobilisation, qui est née du rejet d’un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, a considérablement élargi ses revendications. Les manifestants demandent désormais l’avènement du suffrage universel. Ce mouvement constitue pour les autorités hongkongaises et Pékin le plus gros défi auquel ils ont eu affaire depuis leur rétrocession en 1997.
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