Les militaires maliens ont arrêté mardi 26 juillet 2016, un leader régional du groupe terroriste Ansar Eddine après l’attaque de la semaine dernière ayant occasionné la mort de 17 personnes.
Le responsable des attaques capturé
L’armée malienne a capturé mardi 26 juillet un des leaders du groupe islamiste Ansar Eddine nommé Mahmoud Barry plus connu sous le nom d’Abou Yehiya près de Nampala dans la région de Ségou.
Ce dernier avait organisé et coordonné l’attaque du 19 juillet du camp militaire de Nampala où 17 personnes avaient trouvé la mort et 35 avaient été blessées. Capturé par les forces spéciales, il est transféré vers Bamako, la capitale, pour être interrogé.
Ansar Eddine ou la lutte Islamiste au Mali
Le groupe Ansar Eddine ou « les défenseurs de la religion » est un groupe armé djihadiste salafiste qui commet des attentats un peu partout au Mali ces dernières années, allié d’AQMI. Il était notamment un des groupes les plus actifs dans la rébellion touarègue qui a déclenché la guerre au Mali en 2013.
Il compte aujourd’hui plusieurs centaines de combattants alors qu’il en comptait plusieurs milliers en 2013. Entre attentats, pillages et incendies, ce petit groupe au regard de ses effectifs inquiète tout de même le gouvernement.
La crainte d’un nouveau conflit
Le Mali apparaît donc comme un Etat bien fragile, terrain du djihadisme et des conflits ethniques. Justement, après la cinquième rébellion touarègue rejoint par des groupes religieux, le gouvernement avait perdus quelques villes au Nord du pays puis avait été renversé, nécessitant l’intervention de l’armée française en 2013.
Aujourd’hui, c’est quelques 11 000 hommes des Nations-Unies avec encore des soldats français qui assurent la sécurité du pays. Mais malgré cela, le gouvernement et les civils subissent encore de nombreuses attaques par les groupes djihadistes qui sévissent dans la région.
Malgré les accords de paix, le président Ibrahim Boubacar Keita a décidé de prolonger le 21 juillet, un état d’urgence d’encore une dizaine de jours.
Crédit photo à la Une : AFP