Michel-Edouard Leclerc, le Président directeur général du groupe du même nom a affiché ce mardi sa volonté de conquérir le monde de la vente sur internet. L’entreprise devrait accueillir 10 000 employés supplémentaires en trois ans, et investir un milliard d’euros sur la même période.
Leclerc se met à la conquête des plus jeunes. C’est en tout cas la volonté affichée par son PDG, Michel-Edouard Leclerc, qui a évoqué le repositionnement numérique de l’entreprise à l’occasion d’une interview accordée à BFM TV. « Demain, nos enfants iront d’abord chercher les marques sur internet et une fois la marque trouvée, ils regarderont où elle est. Donc, il faut construire un grand portail internet » expliquait le PDG à la chaîne ce mercredi matin.
L’interview de Michel-Edouard Leclerc par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV :
Son but ? Faire passer le chiffre d’affaires du groupe lié à la vente sur internet de 2 milliards d’euros à plus de la moitié de son chiffre d’affaires actuel (soit 44 milliards d’euros toutes activités confondues). Cela lui permettrait de riposter face aux géants de la vente en ligne que sont par exemple Amazon, Google, ou encore eBay.
Un défi de taille
Le défi semble assez gigantesque, même pour Michel-Edouard Leclerc qui avoue lui même être « effrayé », par les investissements à mettre en place et les 10 000 emplois annoncés. Cela ne l’empêche toutefois pas d’annoncer la couleur, très ambitieuse : « 20-30 millions d’euros par an d’investissement et 500-600 millions d’euros par an en logistique ».
Le site internet du groupe de grande distribution existe d’ores et déjà, mais ses capacités sont pour le moment plutôt réduites. Si on peut en effet commander des « produits encombrants », ou de « bricolage », il est pour l’instant impossible de commander des produits de la vie courante ou des denrées alimentaires, à moins de passer par le service Drive.
Le PDG se montre toutefois rassurant, en expliquant que le groupe poursuivra néanmoins son activité traditionnelle au sein des grandes surfaces : « Tout sera sur internet mais nous allons tout faire pour que les gens viennent chercher les conseils et l’expertise dans les hypermarchés, qui restent le navire amiral, avec des métiers qui seront revalorisés », a t-il précisé. Malgré le développement sur le net, les enseignes Leclerc ne sont donc pas prêtes de disparaître de nos rues !