Bousculer un arbitre en championnat peut avoir de lourdes conséquences. L’actuelle situation de l’ex-directeur sportif du PSG, Leonardo, le démontre explicitement. Depuis le coup d’épaule sur l’arbitre Alexandre Castro à l’issue du match de Ligue 1 PSG-Valenciennes (1-1) du 5 mai dernier au Parc des Princes, Leonardo s’est vu éloigné de toutes fonctions officielles jusqu’au 30 juin 2014. L’ex-dirigeant a contesté mardi, devant le Tribunal administratif de Paris, cette sanction qu’il considère un « massacre ».
Accompagné de ses avocats, Mes Paul Mauriac et Christophe Bertrand, le Brésilien est apparu en bonne forme devant le tribunal, stratégie adoptée afin de tenter d’annuler la peine de neuf mois, alourdie ensuite en appel jusqu’à fin juin de l’année prochaine.
Après avoir nié le caractère volontaire de la bousculade sur l’arbitre, Leonardo a estimé la sanction « hors mesure », d’autant que la Fédération Française de Football a demandé à la Fédération Internationale (FIFA) son extension au plan mondial.
Pour se libérer des doutes existants dans cette affaire, la présidente de la chambre à l’audience, Martine Doumergue, a visionné les images de vidéosurveillance du Parc des Princes, relatifs à l’épisode, sans que le public puisse les voir.
http://youtu.be/Omtfl-SC3m4
L’ordonnance sur la forme devrait être rendue la semaine prochaine, cependant, le jugement sur le fond ne devrait, lui, pas intervenir avant plusieurs mois.
« Je trouve que c’est injuste, hors de mesure. C’est la plus lourde sanction du football français et ça m’empêche de travailler. J’aurais pu continuer au PSG en faisant certaines choses. Pour tout vous dire, j’aurais même dû devenir entraineur du PSG sans cette sanction, a déclaré à la barre Leonardo. Je veux continuer à entraîner. Je ne peux même pas prendre une licence en amateur dans le monde entier. C’est pour ça que je suis là aujourd’hui ».
L’ex-directeur sportif s’est par ailleurs élevé contre le «massacre» dont il a fait l’objet depuis l’éclatement de cette affaire, et les conséquences néfastes sur son image «au Japon, au Brésil, en Italie, en Espagne et en Angleterre». Des pays où il pourrait exercer.
Le PSG, lui, n’a toujours pas trouvé de successeur à « Leo ». Même si les noms de Marco Branco, directeur sportif de l’Inter Milan, et de Luis Figo et Pedro Pauleta, deux ex-joueurs portugais, ont été évoqués par la presse sportive, il paraitrait que le club parisien ait accéléré la cadence dans le dossier Paolo Maldini, ancien joueur de l’AC Milan. Affaire à suivre…