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L’épineuse réforme des retraites : duel entre gouvernement et opposants

La réforme, repoussant l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans et prévoyant l’allongement à 43 ans de la durée de cotisation, n’en finit pas de  susciter le mécontentement : entre un gouvernement jusqu’au-boutiste et des  opposants déterminés à « ne rien lâcher », le duel a encore de beaux jours  devant lui …

Si le vendredi 17 février dernier, à minuit, s’achevait l’examen de la réforme des  retraites devant l’Assemblée nationale, l’épreuve de force opposant le gouvernement aux  réfractaires au projet de loi est loin d’être terminée … 

C’est avec l’article 3 que s’étaient clôturés les débats dans l’hémicycle. Faute de  temps, les discussions sur l’article 7, qui prévoit le report de l’âge légal à 64 ans, étaient  passées à la trappe … Navette parlementaire oblige, les sénateurs se sont désormais  emparés de l’épineuse réforme. Après un passage devant la commission des affaires sociales  du Sénat le 28 février, le texte est désormais au Palais du Luxembourg, depuis le jeudi 2 mars.  Une nouvelle étape parlementaire programmée jusqu’au 12 mars.  

Le gouvernement, quant à lui, reste droit dans ses bottes, avec une Première ministre  qui campe sur ses positions. Elle affirmait sur Franceinfo, le 29 janvier, que la réforme « n’est  pas négociable », et réitérait le 2 février, sur France 2 : « Cette réforme elle se fera » ! Le 25  février, en visite au Salon de l’Agriculture, entre sifflets et applaudissements, le président de  la République martèle à ceux qui l’interrogent : il faut « sauver le système par répartition ».  

Et pourtant ! Les réfractaires au projet sont vent debout : 64% des français déclarent  s’y opposer. 72% soutiennent les mobilisations. Quant à l’intersyndicale, s’arc-boutant contre  le texte, forte du succès des premières journées de contestations, elle claironne une « France  à l’arrêt » le 7 mars prochain. 

Manifestation contre la réforme des retraites à Paris place de la Bastille  
© Juliette Cosme  

Et le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, d’y voir alors, à l’issue du Conseil  des ministres du mercredi 1er mars, le « risque d’une catastrophe écologique, agricole ou  sanitaire, voire humaine », aussitôt raillé par les syndicats et des partis de gauche. 

L’inexorable bras de fer se poursuit donc, avec le dépôt de préavis de grève qui, dans  certains secteurs (RATP, SNCF, notamment), sont reconductibles … Et en ligne de mire, cette  question remise au goût du jour au regard d’une paix sociale encore (et toujours) fragilisée :  « Quoi qu’il en coûte ? » … 

A lire aussi : Réforme des retraites : c’est quoi cet article 2 rejeté par l’Assemblée ? | VL Média (vl-media.fr)

… de Juliette Cosme

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