Pour la seconde rencontre de sa tournée, l’Équipe de France a montré un visage moins convaincant en n’obtenant qu’un nul face à la Serbie (1-1).
Après une jolie victoire face à l’Espagne, les Bleus concluent donc ce mois de septembre avec un bilan positif avec une victoire et un nul en 2 matches. Bon pour la confiance, mais les progrès à réaliser dans le jeu sont encore nombreux. Si l’image laissée au Stade de France jeudi soir était plutôt belle, celle d’hier restera plus mesurée. Face à des Serbes aux individualités talentueuses, les joueurs de Deschamps n’ont su prendre le jeu à leur compte à aucun moment.
Un match moyen
Les choses débutent idéalement, avec l’ouverture du score heureuse et rapide de Paul Pogba sur corner (13ème). Malheureusement, on ne verra pas grand chose de plus en cette première mi-temps, si ce n’est quelques actions des locaux sur la fin. Côté français, on a du mal à construire le jeu. Trop de déchet, pas assez de prises de risque. L’assise collective n’est pas assez rodée pour permettre à chaque joueur d’apporter ses qualités. La deuxième mi-temps démarre un peu mieux, mais les bonnes intentions s’effacent peu à peu et les Serbes se font de plus en plus pressants. Offensivement, les Bleus sont toujours aussi timides, et cette courte victoire leur convient à merveille. Mais cela ne tiendra pas, et Kolarov remet les compteurs à zéro d’une sublime frappe à la 79ème minute. Tout à fait logique, voire même indulgent vis-à -vis de cette Equipe de France bien trop tendre. En fin de match, les Français essaient enfin de mettre plus de rythme, avec les entrées de Karim Benzema et de Mathieu Valbuena notamment. Mais ces efforts bien trop tardifs seront vains. On notera tout de même que Mathieu a bien géré son retour en sélection, montrant une relation intéressante avec Varane. Pogba affirme de nouveau son importance grâce à son but et sa bonne prestation d’ensemble. Enfin, Cabella a sans doute donné certaines idées au coach, contrairement à Rémy qui n’a quasiment pas existé, dans des conditions compliquées.
Les raisons
Beaucoup d’explications à cette performance en demi-teinte. Premièrement, comme chacun des joueurs a tant aimé le rappeler en zone mixte, le terrain n’était pas irréprochable. Pas idéal pour poser le jeu. Une fois ce constat évacué, on avance d’autres raisons plus concrètes : si cela n’avantage pas les joueurs les plus techniques, on ne saurait réduire les difficultés éprouvées dans le jeu à ce simple fait. Tout d’abord, le nombre de changements effectués par Didier Deschamps. 7 nouveaux titulaires par rapport à la dernière rencontre. C’est beaucoup, sûrement un peu trop pour obtenir des résultats concluants. Un peu à l’image du France-Équateur lors de la dernière Coupe du Monde, les automatismes ne sont pas encore bien en place, et le niveau international exige une force collective non négligeable. On a compris la logique de Didier Deschamps, qui souhaite permettre à plusieurs présumés remplaçants de débuter les matchs pour « s’aguerrir ». Un choix qui pourrait donc porter ses fruits au fil de la longue préparation qui commence. Mais pour l’heure, cela risque de donner lieu à des matchs moins aboutis, comme cela a pu être le cas hier.