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Les 85 OVNI, un festival d’art vidéo décalé

4 étages. 35 chambres. 85 projections. 2 heures de visite… Le Festival OVNI, porte bien son nom. Chaque oeuvre est un martien de l’art moderne. Art contemporain rime souvent avec délire sous acide. Ici, c’est le cas. De nombreuses écoles d’art et de nombreux artistes, de France et du monde, ont posés leurs projecteurs, pour une durée de trois jours, rue Dalpozzo, dans le centre-ville de Nice.

Au sol, au plafond. Sur la télévision, un écran d’ordinateur, de téléphone. Art connecté, au delà du moderne, un art en phase avec la jeunesse. Un concept personnalisé à chaque pièce ; la chambre colle à la vidéo qui elle-même colle à la chambre. Au sol, un lit en vidéo projetée, un couple qui dort. Bordé par deux vrais guéridons, le lit pixelisé remplace l’objet. Ou, chambre vieillotte typique grand-mère pour un film vieillot type musical Broadway des ’70. Vidéo d’archéologie égyptienne sur fond de « bedroom » peinte style Egypte antique… Bref, une harmonie entre cadre et oeuvre qui rend le tout un peu « Badass ». Une exposition réfléchie, comme on les aime. De la lumière, du sons, des images. L’art moderne en audiovisuel attire davantage que la peinture sur toile ou les sculptures en carton. Et l’ascenseur ! On en parle ? Les portes s’ouvrent sur des miroirs et une image mi pop-art mi comic. Bruit de fusée, 3-2-1, décollage ! L’Hôtel Windsor vaut au moins le détour pour cela !

Trop de concept, tue le concept ! Un brin trop psychédélique, et un p’tit peu trop pensé, ces oeuvres en deviennent complètement abstraites. Abstrait et vidéo ne font pas bon ménage. Le mélange des deux : quelques minutes d’enchevêtrement de procédés techniques, sans fil conducteur. Du mal de crâne, littéralement. Le pire de tout étant les petits courts métrages, en cinéma d’animation Sud Coréen. Des espèces de petites bactéries difformes, faisant d’inexplicables mouvements. Mal au coeur. Un acteur imite la mouche, il rend dingue. Une femme statique, nue, défile sur quatre saisons, l’arrière plan comme un mauvais montage. Perplexité. Cette exposition manque de simplicité. De quoi simplement rentrer chez soi, plaid et chocolat chaud, et regarder un vrai film d’art, en streaming : La famille Tenenbaum de Wes Anderson ou Requiem for a Dream de Darren Aronofsky.

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Festival d’Art Vidéo à l’Hôtel Windsor

(Objectif Vidéo Nice)

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