Dure semaine pour les clubs français engagés en C1 et C3. Marseille, Paris, Rennes et Nice ont perdu en cette semaine de Coupes d’Europe. Excepté Lille qui a donné une leçon de football au Milan AC. A mi-parcours des phases de poules, les chances de qualifications pour les phases à élimination directe sont très faibles.
Cinq matches, quatre défaites. Voici le bilan effrayant de cette semaine de Coupes d’Europe qui est l’une des pires semaines européennes de son histoire. Ce début de saison est à la limite du ridicule pour les clubs français. Un OM médiocre qui affiche d’énormes carences en LDC, amorphe, sans envie, qui a égalé le nombre de défaites d’Anderlecht (12) et un zéro pointé après sa défaite 3-0 à Porto. Un PSG, défait 2-1 à Leipzig, qui manque de fraîcheur physique en raison d’un Final 8 éprouvant et dont le staff n’a (peut-être ?) pas optimisé une récupération et préparation physique optimale de cette année particulière. Une équipe rennaise qui a encaissé trois buts à Stamford Bridge, malgré sa volonté, sa combativité, des séquences de jeu intéressantes mais qui se frotte au dur apprentissage de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Quant à l’OGC Nice, cette équipe qui vise les places européennes chaque année mais qui n’est pas capable de battre le Slavia Prague, une équipe supposée inférieure à elle.
Néanmoins, le LOSC a évité une semaine noire aux clubs français. Grâce à leur victoire de prestige 3 buts à zéro à San Siro face à un Milan AC passif et sans personnalité, le LOSC montre qu’un club français peut se donner à fond lors des Coupes d’Europe. Grâce à un plan de jeu clair, à des joueurs qui se sentent tous concernés par l’enjeu et une envie débordante de bien faire, les hommes de Christophe Galtier évitent une dégringolade encore plus importante. En effet, la France est actuellement 13ème à l’indice UEFA (cet indice permet de classer, selon leurs performances, les sélections nationales, les championnats nationaux et les clubs). Soit derrière Israël, l’Écosse, la Norvège, l’Autriche ou la Hongrie. Ces nations ne comptent que 2 à 3 clubs maximum qualifiés pour les compétitions continentales. Cependant, les équipes de ces nations affichent un niveau loin d’être ridicule durant les phases de poules de Ligue des Champions et d’Europa League.
Le gouffre entre les équipes françaises et celles du top 5 européen est abyssal
Les équipes anglaises, allemandes, italiennes et espagnoles qualifiées en LDC et EL ont certes plus de moyens grâce à une répartition des droits télés conséquente mais également à une manne financière non négligeable. Sur le plateau de Téléfoot ce matin, la consultante Nathalie Ianetta expliquait que les clubs français engagés dans les compétitions européennes se cachaient beaucoup trop derrière la répartition des droits télés et derrière une concurrence déloyale entre eux et les clubs des cinq grands championnats. Par ailleurs, elle a également soulevé un problème récurrent auquel les clubs de Ligue 1 font face : l’écart de niveau colossal entre le championnat et les compétitions continentales. Les équipes de Ligue 1 ont beau réaliser de bonnes saisons durant le championnat tandis que lorsqu’arrive l’Europe, ces dernières sont incapables de hausser leur niveau de jeu pour représenter dignement la France.
« Quand on joue l’Europe, nous sommes à 200%. Je ne dis pas que les clubs français ne jouent pas l’Europe à 200%, mais nous on le fait. Nous aimerions que les clubs français prennent des points même si les adversaires en face sont de très bonne qualité. L’Europe nous manque et Lyon manque à l’indice UEFA de la France » a déclaré Anthony Lopes, gardien de l’OL en conférence de presse ce vendredi. Il est vrai que Lyon a souvent joué la Coupe d’Europe à fond ces dernières saisons. En atteste son parcours jusqu’en demies lors du Final 8 à Lisbonne en août dernier. Rudi Garcia, son entraîneur, espère que les cinq équipes en lice pour l’Europe vont « se reprendre car il reste encore trois matches pour cela ». Puis il a évoqué l’importance d’obtenir des points à l’indice UEFA pour le bien-être des clubs français à l’avenir. Il a ensuite félicité son ancien club Lille pour sa victoire à Milan en indiquant que « ce n’est pas donné à n’importe quelle équipe de gagner 3-0 à Milan« .
Crédit photo à la Une : Ronny HARTMANN/AFP