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Les corps des journalistes de RFI rapatriés en France

Les corps des deux journalistes de Radio France Internationale (RFI), Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 58, tués par balles samedi à Kidal, dans le nord-est du Mali, sont arrivés, ce matin, à l’aéroport de Paris Roissy-CDG.

Il était 7h01 quand l’avion de la compagnie Air France, en provenance de Mamako-Sénou, au Mali, atterrit sur le sol de la capitale française avec les cercueils recouverts d’un drap bleu des deux envoyés spéciaux. A l’arrivée des corps, étaient présents des proches des journalistes tués, le président François Hollande, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti.

Pour l’Elysée, il était un important d’ « être aux côtés des familles et de les accompagner dans leur douleur ». La présence de François Hollande « veut signifier l’hommage de la Nation aux deux journalistes de RFI ». Sans prendre la parole, avant de partir, le chef d’Etat aurait dit aux familles et aux dirigeants de RFI sa détermination à faire aboutir l’enquête pour retrouver les assassins des deux envoyés spéciaux.

Selon la volonté des proches des deux victimes, la cérémonie d’hommage s’est déroulée dans le pavillon d’honneur de l’aéroport de Paris, de façon brève et sobre, dans la plus grande discrétion, sans caméras ni photographes.

« On a pu parler avec les familles. La douleur de la mère de Ghislaine, notamment, qui est en plus son portrait craché, était bouleversante. La fille de Claude, qui est une jeune fille lumineuse, veut prendre la suite de son père et relever les même défis », a déclaré aux médias la présidente de France Médias Monde, dont RFI, Marie-Christine Saragosse.

Pour Aurélie Filippetti, « c’est la France qui a été atteinte à travers eux ». « Ils sont morts en héros de liberté de la presse et de la démocratie. La liberté de la presse est une des pierres angulaires de toute société démocratique. C’est au nom de ses valeurs, de ses combats, qu’ils sont tombés sous les coups d’assassins froids qui les ont exécutés. Il faut que l’information continue. La liberté de la presse ne doit pas céder face au terrorisme, face aux assassins », a-t-elle affirmé.

Laurent Fabius a, quant à lui, annoncé sur RFI le renfort de 150 soldats français à Kidal, au Mali, ville où ont été enlevés et tués les deux journalistes. Le ministre des Affaires étrangères a également déclaré que le contingent français, actuellement formé par 3000 militaires, va progressivement passer à « un millier de soldats qui auront en particulier des tâches antiterroristes », après les élections législatives, fin janvier. « Tous les terroristes n’ont pas a été neutralisés, en particulier dans la poche de Kidal où la situation est très difficile. J’espère qu’on va les attraper vite et les châtier. Ce sont des gens qui n’ont aucune humanité et aucun respect de la liberté. Ils écoutent RFI le matin et assassinent les journalistes de RFI l’après-midi », a témoigné le patron du Quai d’Orsay.

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