Alors que le mondial approche à grand pas, le gouvernement brésilien se focalise sur ce qu’il considère être un danger important : la violence des supporters brésiliens.
Le fait n’est pas vraiment nouveau. Selon Lance ! , quotidien sportif brésilien, depuis 1988, déjà 234 amateurs de football ont trouvé la mort dans le pays. En 2013, la présidente Dilma Roussef a déclaré suite à de violentes altercations que «le Brésil, pays du football, ne peut plus tolérer la violence dans les stades». Mais cette dernière ne cesse de croître, surtout depuis février lorsque des supporters sont entrés par effraction dans un stade pour « punir » des joueurs.
Les solutions proposées
Pour certains la solution serait d’écarter la classe populaire des matchs, hooligans ou pas, en augmentant le prix des places comme cela a été fait à l’Emirates Stadium. L’abonnement annuel s’y élève à 1155 euros, au minimum. Mais cela ne reviendrait-il pas à réalimenter les violences de rue ?
Pour d’autres, il faut revenir aux sources du problème qui seraient la corruption autour de la Coupe du Monde et les intérêts commerciaux cachés derrière la FIFA et les club de footballs.
Des violences qui en cachent d’autres
Pour l’heure, d’après le journal brésilien O Globo, la plupart des supporters brésiliens affirment vouloir un mondial pacifié, tandis que seul 11% des personnes interrogées souhaitent en faire un fiasco.
Pourtant, le problème provoque de vives réactions de la part des dirigeants du pays, ce qui fait oublier le silence qui plane autour des manifestations qui ont lieu dans les rues de Rio. En effet, il semble plus aisé de dénoncer quelques personnes violentes plutôt que toute une population révoltée.
Mais le fait est là. Depuis plusieurs mois, de nombreux mouvements sociaux secouent le Brésil. Ils sont le reflet d’une population désenchantée par des politiques qui ont décidé d’ignorer les problèmes du pays. Le risque que cette colère éclate pendant le Mondial afin de profiter de sa médiatisation est bien présent.