Un peu d’histoire pour commencer. C’est Hippocrate qui en fait les premières descriptions. Le père de la médecine l’évoque déjà au IVe siècle avant J-C. Les femmes devaient donc être « fontaine » pour être fertile. Aristote affirmera le contraire un siècle plus tard, en établissant l’absence de rapport entre fertilité et orgasme. Elles sont donc restées pendant longtemps un grand mystère pour la communauté scientifique.
Les femmes fontaines sont devenus un vrai fantasme dans l’industrie pornographique. Pourtant, en être une ne signifie pas avoir de « super-puissants » orgasmes.
Alors, mythe ou réalité ?
Ce phénomène est alors loin d’être un mythe. Toutes les femmes peuvent y accéder, à chaque fois ou occasionnellement. Elles seraient entre 6 % et 40 % à le connaître au moins une fois dans leur vie. Une étude menée en 2007 affirme que les femmes fontaines ne souffrent d’aucune pathologie. C’est purement physiologique.
Plus précisément, « l’éjaculation féminine » ne peut pas être définie comme telle. Les scientifiques s’accordent sur le terme de « jaillissement » ou « squirting ». Certaines femmes sont capables de contrôler cette « éjaculation », d’autres non.
De quoi est composé ce liquide ?
D’après une étude co-réalisée par le Dr Samuel Salama, il y aurait 2 types de liquides qui pourraient se mélanger.
L’un d’eux viendrait de la « prostate » féminine. Appelées les glandes de Skene, elles sont l’équivalent de la prostate des hommes, mais en bien plus petites. Pourtant, elles ne peuvent produire suffisamment de liquide pour expliquer les 300 ml que peuvent atteindre certaines femmes.
Le Dr Salama affirme que la majeure partie du liquide est composée d’une substance proche de l’urine. Elle serait sécrétée au niveau des reins au moment de l’orgasme et expulsée par l’urètre.
Mais les chercheurs ne s’accordent pas quant à la composition de « l’éjaculation féminine ». Il est donc difficile de donner une explication exacte. Les femmes fontaine restent encore un mystère…