Les filtres Snapchat amèneraient-ils des troubles de la perception que nous avons de nous-même ? C’est la question que se posent de plus en plus de médecins et chirurgiens. Pour certains, ces filtres pourraient en effet amener de sérieux problèmes mentaux.
Le perfectionnisme des filtres Snapchat
Les filtres Snapchat ont pour principale fonctionnalité de nous embellir. Ils agrandissent nos yeux, rendent nos lèvres plus pulpeuses, plus rouges, nos pupilles plus brillantes et peuvent en changer la couleur, et rendent nos cils plus grands. Ces filtres nous aident donc à correspondre aux modèles de beauté de nos sociétés occidentales donc. On peut donc vite se retrouver avec un look de fée, une couronne de fleurs sur la tête et des yeux complètement irréels.
Cet aspect perfectionniste des filtres Snapchat aurait un impact sur notre cerveau. Le débat entre médecins et chirurgiens est aujourd’hui ouvert sur la manière dont ces filtres accentueraient les risques de « dismorphophobie ». Ce nom recouvre la manière dont l’image qu’on peut avoir de nous-même est totalement déformée par notre obsession sur « un défaut physique imaginaire ou léger ».
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Les filtres Snapchat : un nouvel objectif beauté à atteindre ?
Autre aspect préoccupant : de plus en plus de chirurgiens notent qu’une nouvelle étape a été franchie. Les patients en chirurgie esthétique sont de plus en plus enclins à expliquer les changements qu’ils désireraient voir sur leurs physiques en se comparant à des photos d’eux-mêmes avec un filtre Snapchat. Un nouveau nom a d’ailleurs été trouvé pour expliquer ce phénomène : le « dysmorphisme Snapchat ». Les patients recourant à ce type de chirurgie, sur le modèle d’une photo avec un filtre Snapchat, sont majoritairement des femmes.
Certains disent même que les filtres Snapchat pourraient nous amener in fine à oublier notre image réelle.
D’autres au contraire, relativisent en disant qu’ils préfèrent cette situation à celle où des patients viennent les consulter pour ressembler à des célébrités : « Au moins, leur point de départ, c’est eux-mêmes. ». Ils sont donc plus positifs quant aux conséquences de ce nouveau phénomène.