Des centaines de retraités ont manifesté ce jeudi dans plusieurs villes de France à l’appel de neuf organisations – CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-PP, LSR, Ensemble, et Solidaires-UNRPA – afin de protester contre la politique du gouvernement ainsi que la baisse de leur pouvoir d’achat.
« Les retraités ne sont pas des nantis, revalorisation des pensions » proclamait une banderole à Paris, où la manifestation a rassemblé 8000 personnes selon la CGT et 2300 selon la préfecture de police. « Baisse des pensions, hausse des tensions », « Pas de pensions inférieures au SMIC » ou « Indexation des retraites sur les salaires » pouvait-on encore lire à Marseille.
Paris – Manifestation en cours des retraités contre la hausse de la CSG et pour la revalorisation des retraites.
Plusieurs milliers de personnes pour cette nouvelle journée de mobilisation. pic.twitter.com/wQPDfFMoZa
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 14 juin 2018
A Montpellier, les retraités étaient 350, d’après la police, à manifester sur l’air revisité de la série Dallas : « Macron, ton univers impitoyable, glorifie la loi du plus fort ». Environ 500 personnes ont également défilé à Dijon, 150 à Amiens, entre 200 et 300 à Bordeaux, 600 à Toulouse, 400 à Grenoble, 150 à Strasbourg, 180 à Nice, 600 à Clermont-Ferrand, 350 à Besançon, 150 à Lille, et plus de 300 à Lyon.
Des revendications et des inquiétudes autour de la réforme des retraites
Les revendications concernent principalement le pouvoir d’achat des retraités, en réaction à la hausse de 1,7 point de la CSG intervenue sans compensation contrairement aux actifs, alors que la pension moyenne des retraités est de 1385 euros. Les organisations syndicales réclament désormais une loi de finances rectificative, annulant notamment la hausse de la CSG pour tous, et s’apprêtent à présenter aux députés des pétitions recueillies sur le terrain.
La réforme des retraites, au-delà de la hausse de la CSG, est à l’origine de nombreuses inquiétudes, notamment une réduction des aides sociales, une hausse des tarifs réglementés du gaz ainsi qu’une remise en cause de la pension de réversion, qui concerne actuellement 3,8 millions de personnes en France.