Depuis plus de quatre décennies, les jeux vidéo divertissent le monde. La Vidéo Game Story a choisi, à travers une exposition de près de cinq mois à la Porte de Versailles, de retracer l’histoire fulgurante des jeux vidéo. Présentation de l’événement.
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Maxime Magnier
Près de six mois après la sortie de la PS4 et de la XBOX One, l’évolution graphique et technologique que nous offrent les jeux vidéo d’aujourd’hui ne cesse d’augmenter. Mais il est toujours bon de savoir d’où l’on vient pour aller là où l’on veut. Lorsque Magnavox sortait la première console de jeux vidéo, l’Odyssey, en 1972, l’entreprise pensait tenir une révolution en inventant les premiers jeux fictifs créés par l’homme. Pourtant, de nombreuses consoles ont ensuite vu le jour. En vous rendant au pavillon 8, à la porte de Versailles, vous pourrez participer au voyage à travers ce monde magique qu’est celui du jeu vidéo. Au total, on retrouve 4500m² d’amusement, 350 machines, toutes quasiment jouables, avec les plus belles sagas de l’histoire des jeux vidéo, telles que Zelda, Tomb Raider, Sony ou encore l’univers Mario. Consoles ou bornes d’arcade vous permettront de replonger dans les passe-temps favoris de votre enfance, dans ces classiques qui continuent de vivre à travers les écrans. La Vidéo Game Story est présentée de manière chronologique et ludique, partant du passé, revenant sur le présent pour finir par se projeter dans le futur.
Choc intergénérationnel
Mesdames, Messieurs, si vous êtes nés avant les années 2000, vous prendrez un sacré coup de vieux ! C’est ce qui est magique dans cette exposition : le fait de confronter la réalité aux jeux vidéo, de se rendre compte de la différence entre l’évolution de l’homme et de la technologie en moins d’un demi-siècle. Outre la première salle qui offre un large panel des bornes d’arcade que l’on peut retrouver dans toutes salles de jeu et/ou dans certains bars ou cinéma, tout le reste est inédit pour les uns, de vieux souvenirs pour les autres. Lors de l’entrée dans le parcours, vous tombez nez-à-nez avec la doyenne, l’Odyssey. Se suivent les Pacman, Sega, Nintendo. On retrouve les sagas de Disney sur les premières consoles ou encore le monde de Tetris. À ce moment-là, on voit le sourire sur le visage des (quelques) personnes présentes, qui retrouvent de vieux compagnons d’ennui. Des jeunes testent aussi ces machines qu’ils ne connaissent que de nom. Une découverte formidable, surtout lorsque certains utilisent la Game Cube avec les premiers Mario Kart, que l’on retrouve aujourd’hui sur Nintendo.
C’est à ce moment-là que vous pénétrerez successivement dans les espaces dédiés aux grandes sagas de l’univers des jeux vidéo. L’occasion pour les plus anciens de faire découvrir aux nouvelles générations le jeu de Zelda ou de Mario de leur époque. Après avoir passé l’espace Lara Croft – magnifiquement décoré par ailleurs – vous voilà enfin dans le présent, dans l’univers des jeux vidéo d’aujourd’hui. Cette fois-ci, les anciens passent le flambeau aux plus jeunes, c’est à eux de montrer aux parents, grands-parents, l’incroyable monde du geek en 2014. Des centaines de PlayStation ( 3 et 4) et Xbox 360 et One sont exposés. Et bien sûr, à ce moment-là, c’est parti pour l’incroyable réalisme de FIFA ou encore le monde incroyable de LittleBigPlanet. Une chose interpelle cependant : on ne retrouve GTA sur aucune des multiples consoles.
Game Over
On passe au futur et à ce qui nous attend. On découvre la nouvelle plateforme d’un fournisseur d’accès internet qui permet, avec un abonnement de cinquante euros par an, de posséder une multitude de jeu sur sa box. Cela annoncerait-il la fin des consoles ? Nous le verrons bien. Soyons clair, cette partie « futur » est un peu décevante. On retrouve seulement les télévisions en définition 4K, avec une qualité extraordinaire. Mais bon, il nous en faut plus pour être ébloui.
On peut retenir de cette exposition que, malgré certains détails dérangeants, le concept de retracer l’histoire des gamers est réussi. Même si on peut être déçu que les consoles ne soient pas assez mise en valeur (cachées dans leurs boitiers avec des fils qui ne permettent pas d’admirer l’appareil) ou encore que certains jeux ne soient pas présentés. La faible affluence, elle, est un atout pour pouvoir profiter pleinement de toute l’exposition pendant trois heures. La Vidéo Game Story nous rappelle que les jeux vidéo sont présents dans notre vie depuis plus de quarante ans.