Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye est divisée sur fond de guerre civile, et deux Parlements rivaux se font face. La formation d’un gouvernement d’union nationale a été rejetée ce lundi 25 janvier par le Parlement libyen.
C’est à Skhirat, au Maroc, qu’un accord a été conclu le 17 décembre dernier, pour parvenir à une sortie de crise. Depuis la chute de l’ancien colonel, la Libye est en effet devenue le théâtre de rivalités au sein duquel deux camps politico-militaires s’affrontent, revendiquant pour eux-mêmes la légitimité du pouvoir.
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Deux Parlements rivaux
Le Parlement établi à Tobrouk est en fait le seul à être reconnu par la communauté nationale, comprenant une coalition de libéraux, de nationalistes ainsi que d’anciens cadres du régime Kadhafi.
Lui fait face le Congrès Général National, basé à Tripoli, autorité auto-proclamée donc, que composent principalement des islamistes formant une coalition nommée Fajr Libya (Aube de la Libye).
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Un pays menacé par l’organisation Etat islamique
L’accord, signé sous l’égide des Nations unies, prévoit donc la formation d’un gouvernement d’union nationale à même de représenter un pays fragmenté. Accord d’autant plus nécessaire que le chaos régnant dans le pays a permis la montée en puissance de l’organisation Etat islamique. L’organisation, qui cherche à s’établir dans le pays, a ainsi pu s’emparer de la ville de Syrte, ville natale de Kadhafi. Or, cette progression de l’organisation ne peut être enrayée que par l’établissement d’un gouvernement stable qui puisse ramener de l’ordre dans le pays.
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Rejet du gouvernement par Tobrouk
C’est dans ce contexte que le Parlement de Tobrouk a annoncé, ce 25 janvier, le rejet de gouvernment d’union nationale par le Parlement de Tobrouk, à cause du trop grand nombre de ministres. Ainsi, 104 députés contre 89 se sont opposés à l’investiture des 32 ministres composant le nouveau gouvernement qui doit être conduit par l’homme d’affaire Fayez El-Sarraj.
La porte reste ouverte cependant vers une voie de réconciliation, le Parlement réfractaire demandant la proposition, sous dix jours, d’un gouvernement cette fois-ci moins nombreux. Affaire à suivre.