Après la censure du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron va annoncer le nom du futur Premier ministre. L’objectif du chef de l’Etat est de bâtir un gouvernement stable et large au sein de différentes couleurs politiques.
A la différence du gouvernement de Michel Barnier, le président de la République Emmanuel Macron va devoir nommer un Premier ministre qui devra bâtir un nouveau gouvernement qui possède une base de soutien plus large que le précédent. Une solution afin d’éviter la censure. Comme souligné sur Europe 1, si Emmanuel Macron « regarde à gauche, [il] risque de perdre la droite ». Pour éviter cette hypothèse, deux pistes s’offrent à Emmanuel Macron.
Un gouvernement d’intérêt général ?
Pour le poste de Premier ministre, François Bayrou, président du Modem et maire de Pau est le favori. Autour de lui, le chef de l’Etat et le chef du gouvernement pourront « construire » un gouvernement d’intérêt général. Un scénario souhaité par Emmanuel Macron. Centriste, François Bayrou pourrait éviter la censure d’une partie de la gauche mais aussi du Rassemblement national.
Un autre nom peut prétendre au poste de Premier ministre. Il s’agit de Sébastien Lecornu , ministre des armées dont la stratégie reste tout de même plus proche du gouvernement de Michel Barnier. Une potentielle censure est plus élevée avec cette personnalité politique. Néanmoins, comme le précise Europe 1, le futur Premier ministre doit être « toléré » par le RN, même si le parti n’a pas été convié aux négociations. Afin d’éviter une nouvelle censure.
Fracturer le NFP et ne plus dépendre du RN
Mardi 10 décembre 2024, le président de la République Emmanuel Macron a reçu certains représentants de partis à l’Elysée. L’occasion pour le chef de l’Etat d’entrer dans les négociations afin de nommer un futur Premier ministre et d’éviter une nouvelle censure. Néanmoins, Emmanuel Macron n’a pas convié La France Insoumise et le Rassemblement national à ces négociations. Ce choix qui peut paraître étonnant est en réalité « très politique ». Un conseiller parlementaire a confié à nos confrères de RMC que cela oblige Macron « à parler à la gauche, en espérant fracturer le NFP ». De l’autre côté de l’échiquier politique, le fait d’exclure le RN des négociations est une volonté du président de la République de « montrer qu’il ne veut plus dépendre d’eux », confie cette même source à RMC.