L’Iran a dévoilé ce dimanche 21 août au cours d’une cérémonie en présence du chef de l’État Hassan Rohani, son tout nouveau système de défense antiaérien Bavar 373, inspiré du model Russe S-300.
Un nouveau système de défense antiaérien
Le pays chiite a montré son premier système de défense produit localement. La République islamique témoigne ainsi de toute sa détermination à développer ses capacités militaires, et ce malgré les inquiétudes de l’Occident. Les images dévoilées par la télévision iranienne montrent Hassan Rohani ainsi que le ministre de la Défense Hossein Dehghan lors de la cérémonie. Ce dernier avait annoncé en mai que le système Bavar 373 était « capable de détruire des missiles de croisière, des drones, des avions de combat et des missiles balistiques« . Ce système est aussi « capable de détruire plusieurs cibles à la fois« , avait-il ajouté.
Le projet de développement d’armes de ce type avait été lancé en 2010, alors que l’Iran était encore sous le coup des sanctions internationales et que la livraison des missiles S-300 russes avait été avortée. Les sanctions internationales avaient été imposées par l’Occident et l’ONU pour pousser Téhéran à stopper ses recherches sur l’arme nucléaire. Un accord avait été signé en janvier 2016 entre l’Iran et le P5+1(Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), le pays s’était engagé à garantir la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire en échange de la levée progressive des sanctions internationales.
Augmenter la puissance de feu iranienne malgré des sanctions
Mais malgré cet accord et la poursuite de nombreuses pressions exercées pas Washington, l’Iran a poursuivi ses recherches dans le domaine militaire, et avec succès puisqu’ils s’en targuent avec la présentation de leur système Bavar-373. Vendredi dernier, Hassan Rohani déclarait : « Aujourd’hui, notre capacité balistique est telle que nous pouvons détruire les cibles à n’importe quelle distance ».
Mais en plus de son nouveau système antiaérien, le chef de l’Etat en a profité pour présenter dans un même temps le premier moteur turboréacteur construit par les ingénieurs de l’industrie de la Défense iranienne. « La République islamique d’Iran fait partie des huit pays dans le monde qui maîtrisent la technologie pour la construction de ces moteurs » a affirmé le ministre de la Défense, avant d’ajouter que « ce premier moteur turboréacteur a une capacité de vol à une altitude de 50 000 pieds (…) et peut être installé sur des avions d’un poids maximum de 10 tonnes« .
Le président à lui exprimé sa satisfaction d’avoir effectué « un grand pas » dans l’industrie militaire. Ces moteurs comportent d’ailleurs l’inscription persane « Ma mitavanim » (Nous pouvons), qui fait bien évidemment référence au fameux « Yes we can », slogan de campagne de Barack Obama, mais aussi à la phrase utilisée à maintes reprises par le prédécesseur de Rohani, l’ex président Mahmoud Ahmadinejad.
Depuis la levée des sanctions, l’Iran a pu augmenter ses exportations de pétrole et bénéficier de quelques investissements étrangers mais les Etats-Unis interdisent des transaction en dollar avec l’Iran et menacent de représailles les banques internationales qui feraient affaire avec des personnalités ou entités iraniennes accusées notamment de soutien au « terrorisme » ou de « violations des droits de l’homme ».
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Crédit photo Une : AFP