Selon une enquête publiée samedi par le Sunday Mirror, il est demandé aux livreurs britanniques d’Amazon de « livrer 200 colis par jour pour ne même pas gagner le salaire minimum. Ils doivent aussi uriner dans des bouteilles pour garder la cadence. »
Le Sunday Mirror a enquêté sur les conditions de travail de certains livreurs britanniques d’Amazon. Ces derniers travaillent plus de onze heures par jour (le maximum légal) et doivent parfois dépasser la limite de vitesse autorisée pour délivrer plus rapidement. Résultat : les livreurs sont obligés d’uriner dans des bouteilles.
Un employé a signalé par la suite qu’ « Amazon a envoyé un mail à tous les managers pour demander aux livreurs d’arrêter de transporter des bouteilles remplies d’urine. »
Many #Amazon drivers say they have so little time for toilet stops they urinate into plastic bottles they keep in their vans: https://t.co/01e0qqNUXJ
— Cambridge News (@CambridgeNewsUK) 13 décembre 2017
Des conditions de travail intenables
Selon Amazon, l’itinéraire proposé pour chaque livraison utilise un logiciel spécifique qui prend en compte le trafic et les limitations de vitesse. Toutefois, les livreurs qui doivent délivrer jusqu’à 200 colis par jour, sont incapables de livrer autant de paquets en prenant en compte les aléas de la route.
Les employés interrogés rapportent également qu’ils peuvent travailler jusqu’à douze voire quatorze heures par jour. En gagnant seulement 117 € par jour, ils doivent eux-mêmes débourser 227 € par semaine pour la location de leur véhicule et l’assurance.