Le Président ougandais, Yoweri Museveni, a promulgué lundi une loi interdisant la « promotion » de l’homosexualité et rendant obligatoire toute dénonciation des homosexuels. Un texte qu’il avait dans un premier temps refusé, et qui durcissent encore plus la conditions des homosexuels dans ce pays, déjà passibles de condamnation à mort.
Un écart qui ne cesse de se creuser. Alors que les droits des homosexuels sont de plus en plus reconnus dans les pays développés (France, Nouvelle-Zélande ou plus récemment Royaume-Uni), en Afrique, ces droits sont toujours plus bafoués. Illustration par cette décision du président de l’Ouganda, un pays de l’Afrique de l’Ouest proche du Congo, visant à interdire toute « promotion » de l’homosexualité et l’obligation de dénoncer toute personne s’affichant homosexuel(le) en public. Une loi évidemment contestée par les défenseurs des droits de l’Homme, à commencer par Amnesty International : « Cette législation institutionnalise la haine et la discrimination à l’égard des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et transsexuels en Ouganda. Son adoption marque un épisode très grave de l’histoire du pays« , a fait savoir l’organisation par un communiqué.
Au pouvoir depuis 28 ans, le Président ougandais Museveni s’est illustré pour avoir supprimé ou fortement diminué les libertés de réunion, d’expression et d’association dans son pays. Cette nouvelle annonce sonne comme un nouvel avertissement pour la population homosexuelle ougandaise, déjà lourdement visée par des lois qui les pénalise à cause de leur sexualité, avec violences, persécutions et même de peine de mort.