Les députés européens ont adopté un projet de loi clé du Green deal européen, visant à enrayer le déclin de la biodiversité et à mieux contrer le changement climatique.
Bruxelles donne un premier feu vert ! Ce mercredi 12 juillet au Parlement Européen, les eurodéputés ont voté en faveur de la loi européenne sur la restauration des écosystèmes. Le texte-phare du Pacte vert de l’UE était pourtant largement combattu par les élus de droite et d’extrême-droite.
Après d’intenses négociations, la version finale du texte a finalement été adoptée par 336 voix contre 300. Un vote serré peu habituel au Parlement européen qui a été salué par des applaudissements. C’est un échec pour les conservateurs du PPE qui avaient dénoncé un texte nuisible à la production agricole et à l’activité économique. Pourtant selon de nombreux scientifiques, ce texte est loin d’être la plus grande menace à la production agricole. 3 000 scientifiques soutenant le texte ont d’ailleurs affirmé « les plus grandes menaces pour la sécurité alimentaire étaient le changement climatique et la dégradation de la nature »
C’est donc une première victoire pour la biodiversité ! C’est même « la première grande loi européenne sur la nature depuis trente ans et un exemple unique au monde » a tenu a rappeler le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius.
Dans la lignée de l’accord de la COP15 à Montréal, il impose aux États membres de l’Union Européenne, des objectifs contraignants de restauration des terres et des espaces marins abîmés par la pollution ou l’exploitation intensive. Les Vingt Sept membres seraient donc tenu d’adopter ces mesures de restauration, d’ici 2030, sur au moins 30 % des habitats abîmés, puis sur 60 % d’ici 2040.
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Cette loi ayant pour objectif d’enrayer le déclin de la biodiversité et de réparer les écosystèmes abîmés, se divise en 5 principaux objectifs :
- Restauration écosystème abîmés
- Non dégradation sur de vastes zone
- Extension des zones « à haute diversité »
- Suppression des obstacles sur les fleuves et rivières
- Interdiction de toute perte nette d’espaces verts urbains
Une ambition revue à la baisse
Néanmoins, malgré cette première victoire, le texte, proposé mi-2022 par la Commission européenne, doit encore être discuté sur le fond. Raphael Glucksmann, député européen, regrette d’ailleurs certains amendements de ce dernier, en tout 136 ont était proposés par les eurodéputés. Dans un post, le député s’exprime “Évidemment, je regrette les amendements qui ont édulcoré le texte et j’aurais aimé une loi plus ambitieuse, en particulier sur l’océan où des mesures concrètes étaient à portée de main. Mais la législation est passée. Le combat continue pour faire plus et mieux.«