Ce qu’il se passe actuellement dans la ville syrienne continue à préoccuper la communauté internationale. Une situation inquiétante qui pousse l’Organisation des Nations Unies (ONU) à voter, aujourd’hui, une résolution permettant l’évacuation des civils.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer, ce lundi 19 décembre, sur un projet de résolution prévoyant la mise en place d’observateurs à Alep, en Syrie. Cette résolution est censée garantir le bon déroulement des évacuations de civils dans la zone d’Alep-Est. Une zone qui était tenue jusque -à par les rebelles, mais qui a été reprise depuis la semaine dernière par les forces armées de Bachar El-Assad, provoquant les massacres de population civile.
Un veto russe n’est pas à mettre à l’écart
C’est à l’issue de longues délibérations à huis clos, hier à New-York, que les 15 membres du Conseil de sécurité sont parvenus à trouver un accord pour amender un texte présenté par la France. Un texte qui était potentiellement menacé de veto par la Russie, allié du régime de El-Assad, mais qui devrait certainement être voté à l’unanimité, l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine estimant qu’il s’agit d’un « bon texte ». La Russie est le membre permanent du Conseil de sécurité le plus redouté car elle a toujours opposé, depuis le début, son veto à toutes résolutions concernant le conflit syrien.
Le texte proposé par la France demande notamment à l’ONU « de superviser de manière adéquate et neutre et de surveiller directement les évacuations des quartiers est d’Alep ». Si la résolution est adoptée, elle pourra alors permettre l’organisation d’une évacuation « dans la dignité et la sécurité » des civils.
40.000 civils à évacuer encore
Il resterait sur place à peu près 40.000 civils et entre 1.500 et 5.000 combattants rebelles, selon l’émissaire de l’ONU en Syrie Staffan de Mistura. Une fois l’évacuation des civils terminée, le régime de El-Assad pourra proclamer la reprise totale de la ville d’Alep, signant par la même occasion sa victoire la plus importante dans la guerre qui divise le pays depuis 2011. Un conflit meurtrier qui aurait coûté la vie à plus de 300.000 personnes jusqu’à présent.