François Hollande rencontre ce jeudi Vladimir Poutine à Moscou pour trouver une entente sur une coalition internationale contre l’Etat islamique. Mais cette coalition prend du plomb dans l’aile à cause de divergences entre Etats-Unis et Russie sur le cas Bachar al-Assad.
Prochaine étape ce jeudi du marathon diplomatique de François Hollande en vue d’une coalition anti-Daesh : rencontrer Vladimir Poutine à Moscou. Hollande avait rencontré en amont le Président américain Barack Obama, le Premier ministre britannique David Cameron et la Chancelière allemande Angela Merkel.
Cette fois, il s’agit de convaincre la Russie d’entrer dans cette hypothétique coalition contre l’Etat islamique, responsable des attentats de Paris et du crash de l’Airbus 321 dans le Sinaï égyptien. Mais ce ne sera pas chose aisée.
Les tensions entre la Turquie et la Russie, sur fond de l’avion russe abattu par les forces turques, rend un commandement commun improbable. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, avait estimé qu’une « coalition contre Daesh est encore possible » et avait évoqué l’idée d’un « état-major commun ». Mais à l’Elysée on ne se fait aucune illusion quant à cette idée, à cause des divergences entre Russie et Etats-Unis sur le cas Bachar al-Assad. On parle plutôt de « coordination ».
Bachar al-Assad, noeud gordien de la coalition
Vladimir Poutine soutient le Président syrien Bachar al-Assad depuis le début. Obama pose au contraire le départ d’Assad comme condition sine qua non d’une coopération militaire. Pour Hollande donc, il s’agit de jouer serré. Il doit convaincre Poutine que l’avenir de la Syrie doit se faire sans Assad sans se montrer trop intransigeant, l’objectif prioritaire étant de frapper l’Etat islamique.
Mercredi soir en revanche, le Parlement français a largement approuvé la poursuite des frappes militaires françaises contre l’organisation djihadiste.