Les 700 migrants installés dans le lycée du nord parisien ont été évacués dans la matinée. Ils avaient été prévenus la veille et ils doivent désormais être acheminés vers des centres d’hébergement.
Ils étaient des centaines à attendre dans la cour, bagages à la main, plus que prêts à décamper. Ils se sont empressés de monter dans les 26 bus qui doivent les conduire vers les centres d’hébergements préparés à les accueillir. Les migrants attendaient avec impatience de quitter l’enfer où certains résidaient depuis deux mois.
Cent migrants soudanais, tchadiens, libyens, érythréens s’étaient posés dans le lycée désaffecté fin juillet. Depuis, leur nombre a été multiplié par sept. Nuits passées à même le sol, un maigre repas quotidien, conditions sanitaires désastreuses, la vie dans la prison de béton était devenue ingérable et insalubre.
Dès l’aube, policiers, services sociaux et agents d’immigration étaient présents pour procéder à l’évacuation des lieux et conduire les retardataires vers les bus. Les forces de l’ordre craignaient de potentiels débordements et avaient préparé un dispositif de sécurité conséquent. Plusieurs fourgons de CRS étaient garés à proximité du lycée, prêts à intervenir à tout instant. Mais aucun débordement n’a été signalé.
Après la gare d’Austerlitz, la porte de Saint-Ouen ou encore la mairie du XVIIIe, l’ancien lycée Jean-Quarré était le dernier camp de la capitale. Alors que les migrants arrivent toujours plus nombreux, les services d’immigration devront relever le défi colossal qui leur est imposé.
Photos : Anouk Passelac