Acculée par les critiques, Caroline Collomb sort du silence. La référente LaREM du Rhône prend la plume pour défendre son « honneur » et son « intégrité ». L’air de rien, l’épouse de Gérard Collomb fait aussi des révélations très politiques.
Caroline Collomb sort du silence. Depuis quelques semaines, la référente « En Marche » dans le Rhône fait face à une fronde interne dirigée par certains députés de la majorité présidentielle, des cadres locaux et des adhérents. Caroline Collomb aurait une « gouvernance autoritaire » et sans partage, entretiendrait un « climat sectaire et paranoïaque » et un « mélange des genres » entre politique locale et nationale, allant jusqu’aux « menaces ».
« Elle tient le mouvement de façon autoritaire » lance Thomas Rudigoz, député LaRem du Rhône, soutenu par sa collègue Anne Brugnera qui enfonce le clou sur France 3. « Le constat c’est que ça ne fonctionne pas » explique-t-elle. Des propos en écho à la démission fracassante du référent des « Jeunes avec Macron » Jimmy Brumant. Très critique, il disait « ne plus vouloir faire la guerre à bidule, le lendemain à chouette et black-lister les militants ».
Caroline Collomb sort du silence
Muette depuis plusieurs semaines, Caroline Collomb sort du silence pour répondre à un portrait au vitriol publié dans « Les acteurs de l’économie ». « Je suis la cible d’une campagne d’accusations graves et infondées » affirme-t-elle dans son droit de réponse. Et d’ajouter : « il est inacceptable qu’on me prête une personnalité néfaste et des actes menaçants et violents […] d’une particulière gravité ».
Caroline Collomb, qui refuse toutes les demandes d’interviews, s’étonne de « lire des propos prétendument rapportés et uniquement à charge » pour dresser, selon elle, « un portrait dégradant ». Des attaques que l’épouse du Maire de Lyon ne supporte plus. « Je ne peux admettre que mon éthique et mon intégrité soient remises en cause […] et qu’on porte atteinte à mon honneur et à ma considération » lance Caroline Collomb, dans une colère froide.
Non, elle n’intervient pas dans la politique de son mari.
Influence-t-elle son mari Gérard comme certains l’affirment ? D’après elle, non. « Je n’ai jamais exercé de mandat électif local depuis qu’il est maire de Lyon » justifie-t-elle. Un argument qui laissera probabalement perplexe ses détracteurs. Juge administratif, Caroline Collomb dit n’avoir « aucunement besoin » d’être dans le sillage de Gérard Collomb pour « satisfaire des prétendues ambitions politiques personnelles qui ne sont pas les miennes ».
L’air de rien, l’épouse de l’ex-premier flic de France quelques révélations sur la démission rocambolesque de son mari. D’après elle, Gérard Collomb « a fait le choix de démissionner […] suite à l’affaire Benalla ». Des révélations qui ne sont que la confirmation d’un secret de polichinelle dans le milieu politique lyonnais. En revanche, Caroline Collomb ne dit rien de son prétendu rôle dans la séquence médiatique surréaliste qui s’est déroulée en parallèle !
Après ce droit de réponse, Caroline Collomb espère probablement diriger « En Marche » dans le Rhône avec plus de calme. Elle s’est aussi décidée à « rentrer dans le rang » national en organisant son premier « copol » (comprendre comité politique) depuis sa nomination en octobre 2017. Il se déroulera le 1er avril, et ce n’est pas un poisson.
A LIRE AUSSI
Collomb claque la porte du nouveau monde : coulisses d’un psychodrame
Laurent Wauquiez va lancer un « Prix Marin » pour les « héros du quotidien »