Caroline Collomb, la dirigeante locale du mouvement « En Marche » dans le Rhône, se « met en retrait » du parti présidentiel. Officiellement pour des « raisons professionnelles ».
« Je suis en retrait du mouvement En Marche » nous confirme Caroline Collomb, que nous avons pu joindre ce matin par téléphone. Sur les réseaux sociaux, le parti présidentiel annonce l’arrivée de Ludovic Midol-Monnet pour remplacer l’épouse du Maire de Lyon, dirigeante contestée par une partie des élus LaREM et des militants locaux.
Ludovic Midol-Monnet, également « coordinateur Europe » à En Marche, aura pour mission de mener la campagne des européennes dans le fief du premier des marcheurs, Gérard Collomb. Une décision prise par le délégué général du parti Stanislas Guérini pour éviter « les conflits d’intérêts ».
Un intérim pendant la campagne des européennes
Pour ceux qui espérait le départ de Caroline Collomb, c’est raté… si l’on en croit la version officielle ! Cet « intérim » à la direction locale d’En Marche s’achèvera « le 27 mai 2019 », au lendemain des résultats des élections européennes. Un retrait que Caroline Collomb explique « par des raisons professionnelles ».
En effet, elle est aussi juge au tribunal administratif de Paris. Une fonction qui lui impose « un surcroît de réserve et de vigilance ». Lors de la nomination de Gérard Collomb au ministère de l’Intérieur, le Conseil d’État avait dû déjà se prononcer le cumul de ses fonctions politiques et professionnelles, estimant qu’elles « n’étaient pas incompatibles ».
Un retrait provisoire, vraiment ?
La référente « En Marche » dans le Rhône fait face à une fronde interne. Pour plusieurs élus et adhérents LaREM, Caroline Collomb aurait une « gouvernance autoritaire » et entretiendrait un « climat sectaire et paranoïaque ». Des accusations vigoureusement contestée par la principale intéressée dans « Les Acteurs de l’Economie »
Le premier « comité politique » organisé le 1er avril ne s’est pas déroulé « dans une ambiance idyllique » décrivait un participant à Tribune de Lyon, en raison du « comportement agressif de Gérard Collomb ». La présence de Pierre Pierson, délégué général adjoint du mouvement, à cette réunion a-t-elle précipité la chute de Caroline Collomb ?
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