Manuel Valls était à Lyon ce mardi soir pour se mobiliser contre la haine antisémite. Le candidat à la mairie de Barcelone était accompagné par près d’un millier de personnes.
Gérard Collomb n’était pas la star du rassemblement lyonnais contre l’antisémitisme. En effet, c’est dans la capitale des Gaules et ville du tortionnaire nazi Klaus Barbie que Manuel Valls, ancien Premier Ministre et actuel candidat à la mairie de Barcelone, était venu « dire non »à l’antisémitisme.
A l’appel d’une cinquantaine de partis politiques (excepté le Rassemblement National), d’associations et de syndicats, plus d’un millier de lyonnais se sont rassemblés vers 19h autour du Veilleur de Pierre de la place Bellecour. Un appel national à l’initiative du PS très suivi en Auvergne-Rhône-Alpes avec pas moins de 11 rassemblements.
L’agression d’Alain Finkielkraut comme un « électrochoc »
Les insultes et menaces proférées samedi sur la voie publique par des manifestants « gilets jaunes » à l’encontre du philosophe Alain Finkielkraut ont été un « électrochoc », après les tagues des portraits de Simone Veil et la profanation des cimetières juifs.
Le président de la LICRA Auvergne-Rhône-Alpes Alain Blum explique s’être « très vite ralliée à l’idée d’une mobilisation générale » lancée par le PS. Il précise que la naissance de cet « arc républicain », réunissant tous les partis politiques sauf le RN, s’est opérée « quelques jours avant les insultes antisémites » contre A. Finkielkraut.
« Un effort d’éducation s’impose »
En marge de la mobilisation, la présidente du CRIF Auvergne-Rhône-Alpes (Conseil représentatif des institutions juives de France) a proposé des solutions pour tenter de venir à bout de l’antisémitisme qui s’exprime « avec violence sur la voie publique ».
Pour elle, un « durcissement de la loi concernant la publication des idées antisémites sur les réseaux sociaux pourrait limiter leur diffusion ». Une solution qui doit s’accompagner d’un « gros effort d’éducation auprès des jeunes et de leurs parents » par une « leçon d’histoire salutaire ».
A LIRE AUSSI
Le Barça, futur grand vainqueur du classico espagnol ?