Si vous êtes déjà passé par Lyon vous les avez vues ; alternatives, originales et empreintes de ‘fait maison’, les affiches underground lyonnaises sont sans pareil. La tradition est mise en valeur aujourd’hui…
Pour l’amour du punk
La tradition est pure héritière du fait maison qu’a toujours connue la scène underground, à travers les radios pirates des années 60 ou les premiers concerts à la Hacienda de Manchester. Ici, on privilégie les artistes locaux et le sentiment d’appartenance du public. Prenons comme exemple le Grrrnd Zero, un lieu purement «do it yourself», qui n’avait pendant longtemps pas de vrais locaux. Le prix libre de presque tous les évènements donne le ton; un lieu musical pour tous, par tous.
La programmation va de douce à bien plus énervée, mais mets toujours en valeur des artistes qui méritent d’être plus connus. La communication, elle, fait dans le sympa, le cool et le subversif, toujours.
Les plus observateurs reconnaîtrons aussi l’influence des artistes des années 60/70, comme ceux de Métal Hurlant, ou bien les illustrateurs Gary Panter et Robert Crumb. Psyché, vous avez dit psyché?
Un art purement lyonnais
En effet, ces moyens de communications sont privilégiés par les lyonnais, surtout dans des lieux de connaisseurs comme le Périscope ou encore le Sonic. Le langage y est familier, drôle et le dessin simple, parfois même enfantin. Ne vous détrompez pas, on les retrouve dans bien d’autres structures, souvent associatives et qui veulent partager la culture. On peut citer Météorites, qui propose des projections cinématographiques éclectiques et originales, et dont les affiches sont aujourd’hui faites par Barbe à pop, comme exemple évocateur.
Malgré tout, cette volonté d’enjoliver les murs de la ville a souvent été incomprise. La municipalité de Lyon a violemment combattu un affichage qu’elle estimait plus sauvage qu’artistique, engageant de nombreuses procédures légales, qui ne mèneront à rien.