Depuis son élection le 14 mai 2017, Emmanuel Macron a dépensé 26 000 euros pour rémunérer sa maquilleuse présidentielle. L’information, révélée par Le Point et confirmée par l’Elysée, fait débat.
Jeudi 24 août, le journal Le Point publie le montant des factures adressées à l’Elysée par la maquilleuse présidentielle. Après consultation de ces dernières, l’hebdomadaire annonce que Natacha M. a perçu la somme de 26 000 euros pour le trimestre de prestation réalisé. Les conseillers du Président tentent de justifier le montant alors que les citoyens s’indignent.
Pallier aux exigences
Dans la précipitation qui a suivi les élections, Natacha M. a été engagée pour poursuivre son travail entamé durant la campagne présidentielle. Les équipes d’Emmanuel Macron ont fait le choix de rappeler la prestataire plutôt que d’engager un maquilleur en tant que salarié pour « évaluer les besoins au niveau des prestations et prendre du recul pour réfléchir à un dispositif moins onéreux ». Il est donc prévu de réduire le montant de la facture de la maquilleuse présidentielle dans un futur proche, en créant un CDD.
Aussi, les impératifs de communication dans la société actuelle sont intransigeants. Publié sur les réseaux sociaux et photographié au cours de tous ses déplacements, un président est contraint d’entretenir son image sans relâche. La présence d’une maquilleuse pour les conférences et déplacements devient rapidement indispensable. René Dosière, spécialiste des dépenses de la présidence de la République, explique à FranceInfo que le montant des factures inclut le prix des voyages d’accompagnement du Président.
Des factures habituelles
Ce tarif correspond à un salaire d’environ 8 600 euros mensuels pour la maquilleuse présidentielle. Cependant, ce n’est pas la première fois que l’entretien de l’apparence à la tête du gouverne suscite le débat. On se rappelle notamment de François Hollande. En plus de sa maquilleuse présidentielle, il rémunérait un coiffeur à hauteur de 10 000 euros par mois. Du patron du Medef à Florian Philippot, le budget accordé est jugé indécent.