Une manifestation pacifique avait eu lieu samedi 11 février à Bobigny (Seine Saint-Denis), en soutien au jeune Théo, brutalisé par des policiers le 2 février. Mais cette manifestation, qui avait rassemblé 2 000 personnes, a malheureusement dérapé. La faute à « plusieurs centaines d’individus violents et très mobiles » selon la police.
Ces derniers ont alors jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Des actes de vandalisme ont également été commis : voitures calcinées, vitres de commerces fracassées, magasins pillés et saccagés etc… Un camion mobile de la radio RTL a aussi été incendié.
« Il y a une manifestation pacifique et ça se termine comme ça« , a déploré le maire de Bobigny Stéphane De Paoli (droite). Amer et très en colère, il dressait ce dimanche matin un état des lieux dans les rues de sa commune.
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Une petite fille sauvée des flammes
Tout aurait pu être bien plus grave si un adolescent de 16 ans n’avait pas eu le courage de sortir une petite fille d’une voiture prise à partie par des jeunes incendiaires. « J’avais peur, j’imaginais que la voiture pouvait exploser à tout moment« , dit-il. Mais « je ne pouvais pas laisser une petite comme ça. Surtout qu’autour, il y avait des passants et que personne ne faisait rien« .
Ensuite, « la voiture a été retournée par des casseurs et a fini carbonisée« , a confié un jeune policier témoin de la scène au Bondy blog. La préfecture de police (PP) a salué dimanche « le courage » du jeune sauveteur. Ce qui a mis fin à une polémique qui avait pris naissance sur les réseaux sociaux.
En effet, certaines personnes s’indignaient du fait que des policiers aient revendiqué le sauvetage de l’enfant. « Nous n’avons jamais déclaré » avoir sorti l’enfant de la voiture, soulignait-on dimanche à la PP. Une source policière a précisé que les forces de l’ordre avaient simplement « aidé à chercher ses parents juste après qu’elle ait été sauvée« .
Théo avait appelé au calme
Après la fin du rassemblement, des incidents isolés se sont poursuivis jusqu’à minuit environ, à Bobigny et dans les communes proches. En tout, 37 personnes ont été interpellées dans la soirée en Seine-Saint-Denis. Le jeune Théo, toujours hospitalisé après le viol présumé qu’il a subi lors de son interpellation brutale le 2 février, avait pourtant appelé au calme.