Hier, le Président de la République, François Hollande a annoncé la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre. De nombreuses personnalités ont réagi à cette annonce. Les critiques les plus virulents viennent de la gauche !
« François Hollande n’a rien compris au message des Français » : la réaction de Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche était attendu. Et elle a été virulente. Pour lui, « François Hollande confirme son alliance préférentielle avec le Medef et nomme le plus grand commun diviseur possible de la gauche, Manuel Valls. » Il est même aller plus loin en estimant « qu’à un désastre électoral, François Hollande ajoute un suicide politique. »
C’est vrai que le nouveau Premier ministre a souvent été comparé avec Nicolas Sarkozy (UMP), lui aussi passé par le poste. Pour Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice au Parti Socialiste, « c’est plus que surprenant de prendre celui qui est le plus à droite au Parti Socialiste, qui était contre les 35 heures, qui était pour la TVA sociale, comme réponse au fait que le peuple de gauche ait contesté la politique libérale du président. » Dans les prochains jours, François Hollande devrait tenir un Conseil des ministres pour clarifier son nouveau gouvernement. Il devra faire face à de nouvelles oppositions.
Rupture entre les Ecologistes et le gouvernement
La décision de François Hollande a été très critiquée. Et du côté du parti d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), la désormais ex-ministre du Logement, Cécile Duflot, et l’ancien ministre Délégué au Développement, Pascal Canfin, ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à ce nouveau gouvernement. Pour eux, l’arrivée de l’ancien ministre de l’Intérieur à Matignon « n’est pas la réponse adéquate aux problèmes des Français. »
Dans un communiqué adressé à l’AFP, lundi soir, Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d’EELV a expliqué « attendre une clarification sur l’orientation du nouveau gouvernement avant de décider de lui apporter ou non son soutien. » Cette possible rupture entre les Verts et les Socialistes pourraient fragiliser la majorité PS à l’Assemblée Nationale. Selon plusieurs sources parlementaires, « des individualités vertes pourraient toutefois participer à ce gouvernement. » Le conseil fédéral d’Europe Ecologie les Verts se réunira samedi 5 avril pour prendre une décision.