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Mariana, celle qui voulait un enfant avec son mari décédé

Ce vendredi se tient au Conseil d’État une audience plus qu’unique. Une veuve espagnole veut un enfant de son mari, décédé l’an dernier. Les paillettes de son sperme sont conservées en France, où l’insémination post-mortem est illégale.

Quand la barrière de la mort peut être abattue. Une demande hors du commun se tient ce vendredi 27 mai devant le Conseil d’État. Mariana Gonzalez est une jeune espagnole dont le mari, Nicolas Turri, est décédé d’une leucémie à l’âge de 30 ans le 9 juillet 2015 à Paris, leur lieu de résidence. Le défunt avait fait congeler son sperme en 2013 avant d’entamer un traitement susceptible de le rendre stérile. Ce sont ces paillettes que Mariana cherche à utiliser pour porter l’enfant qu’elle n’a pas pu élever avec son mari.

Étant de retour en Espagne, la veuve cherche à faire transférer ces éprouvettes car l’insémination post-mortem est interdite en France. Elle demande que ces paillettes, conservées au Cecos (Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme) de l’hôpital Tenon, soient transférées dans une clinique à Malaga. Le Conseil d’État examine donc cette requête, qui a déjà été rejetée par le tribunal administratif. Il s’était déjà exprimé sur le sujet, craignant des difficultés psychologiques trop lourdes pour l’« enfant né du deuil » dans un rapport publié en 2009.

Une course contre la montre

« Je veux être la maman de l’enfant de l’homme de ma vie, a-t-elle confié à une équipe de France 2, Ce sera la fusion de notre amour. Il ne s’agit pas de le ramener à la vie », a-t-elle confié à France 2.

En Espagne, l’insémination post-mortem n’est autorisée que dans l’année suivant le décès de l’homme dont le sperme a été congelé. Mariana n’a donc que jusqu’au 10 juillet pour y parvenir. Elle est en tout cas prête à aller jusqu’à devant la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme) si le Conseil d’État refuse sa demande.

Dans son testament, Nicolas Turri a clairement indiqué sa volonté. « Avant de ne plus pouvoir écrire, je tiens à vous donner des indications sur la seule chose qui compte aujourd’hui dans ma vie et l’instabilité de mon futur, les paillettes (de sperme, NDR) . Je voudrais que Mariana puisse en faire l’usage qu’elle désire si (…) cette leucémie devait être fatale pour moi. »

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