Après plusieurs mois de polémique suite à l’affaire Cambridge Analytica, le patron de Facebook a répondu aux questions des députés européens ce mardi 22 mai. L’objectif de cette audition, pour Mark Zuckerberg, était de s’expliquer sur les lacunes de son réseau social.
Le PDG de Facebook a fait face aux chefs des groupes politiques du Parlement européen à Bruxelles ce 22 mai. A deux jours de l’entrée en vigueur, le 25 mai, du RGDP – une nouvelle législation européenne visant à mieux protéger les données personnelles – Mark Zuckerberg a rendu des comptes publiquement, comme précédemment devant le congrès américain.
Pendant l’audition
Durant la totalité de la réunion (1h30), les eurodéputés ont essayé de relancer leurs questions restées sans réponses. Mark Zuckerberg assure que Facebook partage les principes du règlement européen « contrôle, transparence et responsabilité » il ajoute que « nous allons encore plus nous soumettre à ces règles sévères« .
Les nouvelles excuses du fondateur du réseau social « c’était une erreur, et j’en suis désolé » ont été la cible de quelques réflexions, dont celle lancée par Guy Verhofstadt (chef des libéraux du groupe ALDE) « ça fait déjà trois fois depuis de l’année […] il y a un gros problème qui ne se résout pas en disant qu’on va le résoudre soi-même ».
Les eurodéputés étaient donc unis face à Mark Zuckerberg qui s’en sont donnés à coeur joie pour dénoncer les changements d’algorithmes.
Le rapport à la politique a été évoqué avec la question « un discours légal peut-il être promu sur Facebook ? ». Il répondra que « Facebook est une plateforme pour toutes les idées« . Seulement, les services de censure bloquent ce type de contenu notamment lorsqu’ils sont en désaccord avec le géant de la Silicon Valley, selon Le Point.
Lors de son audition par le Parlement européen, Mark Zuckerberg a affirmé avoir volontairement fermé 30 000 comptes durant l’élection présidentielle française, pour « diffusion de Fake News » !
Macron le recevant aujourd’hui pourra le remercier. #Censure
— Gaëtan Dussausaye (@G_Dussausaye) 23 mai 2018
Après une heure et demi d’une réunion initialement prévue à huis clos mais finalement diffusée sur internet, Antonio Tajani a mis fin aux échanges « M. Zuckerberg a un avion à prendre ». Face à la protestation des élus frustrés de la reprise du contrôle de la réunion par Mark Zuckerberg, il se lève, visage fermé et promet de transmettre les réponses manquantes par écrit,
Les trois points à retenir de l’audition
Tout d’abord, le patron de Facebook s’en remettra plus qu’avant à la technologie. Après de nombreux scandales de désinformations, de commentaires ou contenus haineux, Mark Zuckerberg va développer plus que jamais l’intelligence artificielle, l’exclusion de plusieurs applications et un processus de signalement.
Les députés présents ont fait passer un message : l’Union Européenne s’est positionné en tête de la protection de la vie privée des internautes.
Pendant l’audition, les députés ne sont pas parvenus à faire dire le nom du principal concurrent de Facebook, on ne sait toujours pas exactement ce que Facebook fait des données collectées en dehors de ses sites (« Shadows profiles« ).