Suite à « l’affaire » de La Marseillaise non chantée par Christiane Taubira durant la commémoration de l’abolition de l’esclavage samedi dans les jardins du Luxembourg à Paris, de nombreuses voix se sont levées, notamment à droite pour demander le limogeage de la ministre.
Ce chant de Rouget de Lisle provoque toujours et encore polémique, que ce soit une pensée pour le côté « violent » de l’hymne ou bien des personnes refusant de la chanter ce qui provoque une indignation. L’hymne national français ne laisse pas indifférent, après la demande d’exclusion de l’équipe de France de football de Karim Benzema par le Front National, le parti s’illustre une nouvelle fois et continue dans l’exagération en voulant le limogeage de la ministre et affirmant même que « cette affaire montre que la haine de la France est au sommet de l’Etat ».
Jean François Copé est dans la même ligne, il se dit «profondément choqué» par les propos de la ministre qui comparait l’hymne national à un « karaoké d’estrade ». Si la formulation est très maladroite de la part de la ministre et surtout inappropriée envers un hymne qui tient à cœur aux français. La France a d’autres priorités et ne pas chanter la Marseillaise n’est pas la preuve d’une «haine» envers notre pays. Et la critique acerbe envers la ministre qui est, certes, loin d’être irréprochable dans sa fonction à cause de boulettes, mais surtout à cause de sa politique. Alors pourquoi critiquer et faire un focus sur les boulettes mais pas sur sa politique ?
Cet acharnement tient plus d’une envie populiste et électorale que d’une remise en question sur sa politique précaire à la tête du ministère de la justice. Les propos de Taubira ne sont pas défendables en osant comparer l’hymne à un karaoké, mais ne pas la chanter ne montre pas le non-respect, au contraire il peut montrer une volonté de respecter l’hymne en l’écoutant solennellement.
Il faut que l’opposition, en forme une véritable, et non dans l’électoralisme, afin que le débat ne soit pas sur des boulettes mais sur la politique et l’avenir de la France.