A Marseille, le conseil municipal a instauré un droit de préemption sur les baux commerciaux pour limiter le nombre de kebabs et de magasins de téléphonie dans son centre-ville.
La municipalité de Marseille veut réduire le nombre de kebabs et de magasins de téléphonie dans son centre-ville. Elle souhaite à la place privilégier les boutiques haut de gamme. « On assume ne plus vouloir certains types de commerces comme les snacks et les magasins de téléphonie pour privilégier les commerces de bouche de qualité ou les artisans », explique Yves Moraine (LR), président du groupe de la majorité municipale.
« Le maintien du commerce de proximité en centre-ville constitue un enjeu fort car il est générateur de dynamique urbaine, de convivialité et d’animation économique et sociale », précise le rapport de la municipalité. La ville de Marseille souhaite ainsi « favoriser et développer un commerce de qualité et lutter contre la vacance ».
Aucune expulsion
Comment la municipalité compte-elle s’y prendre ? Lundi 26 juin, le conseil municipal a instauré un droit de préemption sur les baux commerciaux. La ville sera alors propriétaire pour récupérer les baux et les proposer aux commerces de son choix. Il n’y aura toutefois pas d’expulsion. « On ne préempte pas de force mais l’idée est de travailler d’abord sur les locaux vacants » explique Solange Biaggi, adjointe au maire. Cela permettra alors de diversifier l’offre présente.