Au nord du Mexique, un cadavre de marsouin du Pacifique a été retrouvé par les autorités. Ces dernières affirment que c’est déjà le quatrième qu’elles retrouvent cette année.
Le Phocoena sinus ou Marsouin du Pacifique ou encore la « vache de mer » ne compte plus qu’une trentaine de spécimens dans sa zone d’habitat naturel, le Golfe de Californie (Nord du Mexique) et pourrait être amené à disparaître complètement d’ici 2022. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le Comité International pour la sauvegarde de la « vaquita » (traduction : petite vache) (CIRVA).
Les autorités qui ont découvert le cadavre ont pu observer des marques qui auraient pu être laissées par des filets dérivants. Des filets utilisés par les contrebandiers dans cette zone afin de pêcher le totoaba, une autre espèce marine menacée d’extinction, dont la vessie serait douée de vertus médicinales et esthétiques, se monnayant à plus de 20 000 dollars le kilo en Chine.
Une lutte difficile contre les trafiquants
La population de la « vaquita » a baissé de façon exponentielle depuis 2012. En effet, on en dénombrait 200 en 2012, 100 en 2014 et donc 30 en 2017.
Le président mexicain, Enrique Pena Nieto avait déployé la Marine en 2015 afin de stopper la pêche illégale ainsi que l’utilisation des filets dérivants par les trafiquants.
En 2016, la Marine et la Profepa, un organisme mexicain de défense de l’environnement et des espèces animales, ont commencé à déployer des drones pour lutter contre les trafiquants, mais ces derniers arrivent toujours à défier leur surveillance en y échappant constamment.
Une initiative mise en place critiquée
Dernièrement, le 4 avril, le gouvernement a annoncé la mise en place temporaire d’un refuge pour les marsouins du Pacifique avec l’aide d’organisation de défense de l’environnement. Mais cette itiniative que l’on pourrait qualifier de louable a été décriée par plusieurs environnementalistes car ils marquaient le fait que l’animal ne supporte pas la captivité.
Ici se pose donc un dilemme, laisser le marsouin dans son habitat naturel et prendre le risque de le voir disparaître à jamais ou mettre les « vaquitas » en captivité leur permettre de se reproduire au dépens de leur bien être moral.
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