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Interview : Mathea Lucchini, nouvelle égérie Vogue, se confie à vous

Paru ce 24 janvier dans le magazine Vogue Paris, Mathéa Lucchini a été révélée il y a quelques mois grâce à un concours de mannequin organisé par le magazine, en collaboration avec Rouge Dior et IMG Models. Rencontre avec la mannequin de 16 ans à l’avenir (très) prometteur!

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Comment es-tu devenue mannequin ? Quelles ont été tes expériences ?

Je n’ai jamais été réellement mannequin auparavant, j’ai réalisé des shootings pas vraiment professionnels, ou pour des amies. J’avais déjà été repérée plusieurs fois par des scouts (agents qui arpentent les rues des grandes villes, pour repérer des nouveaux potentiels) mais je n’avais jamais vraiment donné suite. Je n’étais pas vraiment intéressée. Jusqu’au jour où, j’étais avec des amis aux abords du canal Saint-Martin (à Paris), et une scout m’a abordée. Il s’agissait de Claire Dickens (qui est depuis devenue son agent) de l’agence IMG Models. C’est donc grâce à elle que j’ai été admise dans cette agence. Sauf qu’en France, pour être mannequin, il faut avoir 16 ans, or à ce moment je n’en avais que 15. J’ai donc dû attendre mon anniversaire, quelques mois plus tard, afin d’avoir l’âge requis.

Photo de Mathea dans le Vogue Paris du 24/01/2017 - Par Claudia Knoepfel

Photo de Mathea dans le Vogue Paris du 24/01/2017 – Par Claudia Knoepfel

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’adore le cinéma. En effet, j’ai grandi dans une famille très intéressée par le monde artistique (sœur danseuse, mère chanteuse lyrique, grand-père et oncle écrivain) donc ma base de culture, je l’ai acquise grâce à ma famille. Par exemple, j’adore rentrer chez moi et regarder un bon Godard avec mon père. Après, comme toute personne, j’aime la musique. Que ce soit de la variété française, ou du Booba, j’aime tout.

Bien sûr après, comme toute jeune fille, j’aime la mode. Mais plus dans le sens où j’aime regarder les fringues car mon but n’est pas de devenir anorexique. J’ai été moquée quand j’étais jeune sur ma taille et mon poids. Je suis heureuse de pouvoir en jouer maintenant.

À lire aussi : « Loi mannequin » : Quand les diktats sociétaux passent avant la santé

Portrait de Mathea Lucchini - Photo par Franklin Belingard

Portrait de Mathea Lucchini – Photo par Franklin Belingard

Tu as donc participé au concours organisé par Vogue Paris, Rouge Dior et IMG Models ? Comment cela s’est-il déroulé ?

Au début, ce sont mes amies qui m’ont poussée à m’inscrire, donc c’est grâce à elles que j’ai envoyé ma candidature sans trop prendre cela au sérieux. Il y avait plus de 1000 candidates… Finalement, j’ai été rappelée car j’étais dans les 16 finalistes. Un vrai concours de circonstances. À partir de là, je me suis prise au jeu, tout en gardant les pieds sur terre, car rien n’était encore acquis.

Mathea Lucchini avant son passage


Mathea Lucchini avant son passage

Cela s’est déroulé en plusieurs parties. La première, on est habillé normalement, et on se présente devant les jurys. Pour ce passage, tout va bien jusqu’à ce que tu te retrouves devant un jury composé de la rédactrice en chef de Vogue Paris, du rédacteur en chef de Vogue Homme ou encore d’une des mannequins les plus célèbres actuellement : Bella Hadid. En gros il y avait toute l’équipe de Vogue, et toute celle de Dior. J’étais assez stressée, puis je me suis dis –Mathea, prends cela comme un jeu– du coup j’ai fait des blagues, et puis ils nous mettaient à l’aise. Je suis restée naturelle, je pense que cela a pu jouer dans le résultat final.

Lors du deuxième passage, cela s’est relativement corsé. Nous étions habillées et maquillées par Dior. Chacune d’entre nous avait un rouge à lèvres différent par exemple. Mais ce qui a été difficile dans ce passage, c’était de défiler avec des talons aiguilles, très très longs. Je ne savais pas du tout marcher avec, et Bella Hadid nous a expliqué comment en environ 3 minutes 30…

Enfin, avec deux autres filles, on nous a demandé de repasser avec une autre tenue. Nous, on s’est dit que c’est parce qu’ils voulaient nous éliminer, or on nous a rassurés et dit que c’était plutôt bon signe.

Les 16 finalistes du concours, Mathea Lucchini en rouge, au centre. Photo : Romain

Les 16 finalistes du concours, Mathea Lucchini en rouge, au centre. Photo : Romain Mayoussier

Il s’est passé beaucoup de temps entre ces différents entretiens, et l’annonce des résultats ?

Énormément ! Tout d’abord on ne devait pas dévoiler nos identités. Seulement des GIFs étaient publiés avec par exemple seulement nos bouches. Cela devait rester purement anonyme. Le jour où nos visages ont été révélés, nous avons répondu à des interviews qui avaient pour but de nous présenter au public. Je me rappelle avoir fait le buzz en donnant le prénom de mon chat. Il fallait aussi répondre à des questions comme « comment pourrais-tu te décrire en trois mots ? » et c’est vraiment super compliqué, cela peut paraître superficiel. Dans l’ensemble, je me suis spontanément bien entendu avec toute l’équipe, ce qui m’a enlevé une grosse pression, je me suis même trouvée décontractée.

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Comment as-tu pris connaissance des résultats ?

J’étais en vacances. Le décompte a été très étrange. C’est seulement le lendemain que ma mère m’a appelé en m’annonçant que j’avais gagné et puis d’un coup tout s’est emballé. J’étais exposée sur les réseaux sociaux par ces géants de la mode. J’étais sur le compte Instagram de Vogue, de Dior ainsi que sur celui d’IMG Models. C’est là, et seulement là, que je me suis dis que ces filles qui défilent aux quatre coins du monde, peut-être qu’un jour je pourrais faire comme elles.

Est-ce qu’il y a des choses qui ont changé dans ta vie depuis ?

Pour le moment, non, rien n’a changé. J’essaye de ne pas tout mélanger. J’ai toujours demandé à mes amis de me recadrer immédiatement si je commençais à changer. Cela monte facilement à la tête et je ne veux pas être comme cela. Pendant le concours, je prenais du recul face à tout ce qui se passait autour de moi, et je pense que ça a été un des facteurs de son bon déroulement. La seule chose qui ait changé est le fait que je sois invitée à des réceptions organisées par Vogue. C’est une chance inouïe, je vais essayer de prendre en compte tout ça, mais pour tout le reste, je garde mon quotidien.

Une photo publiée par I am Actually Mathea I.T (@mathealucchini) le 21 Déc. 2016 à 8h20 PST


Une photo publiée par I am Actually Mathea I.T (@mathealucchini) le 21 Déc. 2016 à 8h20 PST @india.tran

Où est-ce que tu te vois dans 5 ou 10 ans ?

Je ne me vois pas du tout égérie sur Broadway, je me vois dans un campus à Londres. Je garde de vue les études, cela m’importe énormément.

Photo de couverture : Romain Mayoussier pour Vogue Paris.

About author

Valentin, 19 ans, passionné de littérature française. Mais aussi de sport (Formule 1, Foot, Hockey, Tennis...). Étudiant à la Sorbonne en Lettres et Journalisme (L1 LEMA)
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