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Maxime (Valéria) et Gary de The Circle se confient sur leur vision des réseaux sociaux

Un an et deux mois après la sortie du jeu-réalité The Circle sur Netflix, les deux candidats Maxime alias Valéria et Gary nous ont livré leur perception des réseaux sociaux.

Pour ceux qui ne sont pas au courant, The Circle est une télé-réalité produite par le géant Netflix qui est sortie en avril dernier. Le concept est simple. Plusieurs candidats sont enfermés chacun dans un appartement au sein d’un même immeuble. Ils ne peuvent communiquer que par le biais d’un réseau social baptisé « Le Cercle » sur lequel ils se notent mutuellement. L’objectif ? Être le plus apprécié pour ne pas se faire éliminer et gagner la finale. Un jeu où il faut parfois se méfier des apparences…

The Circle Game (France) | Bande-annonce Youtube | Netflix ©

Et quoi de mieux que des candidats de télé-réalité pour nous parler de l’influence des réseaux sociaux ? Maxime (qui se faisait passer pour sa femme Valéria) et Gary ont accepté de répondre à nos questions.

VL : Comment vous avez vécu cette première télé-réalité avec ce concept plutôt atypique ?

Maxime (Valéria) : Déjà pour moi, c’était un peu particulier. Parce que j’étais l’un des seuls candidats à avoir réellement postuler pour participer au programme. C’est-à-dire qu’on m’avait pas repéré sur les réseaux sociaux car à l’époque je devais avoir 100 abonnés. J’ai dû faire une vidéo de présentation etc. Et je pense qu’ils ont apprécié car je leur ai dis : « Si vous me prenez pas, votre programme ne va pas marché« . De là, je suis rentré dans un véritable circuit pour le casting. J’ai vu une personne, puis une autre, puis une autre. On m’a carrément donné un nom de code pour garder l’anonymat. Le mien c’était Merlin. Ensuite, j’ai été pris mais je n’y croyais pas jusqu’à temps de passer la porte. Parce que même quand on tournait, il y avait une centaine de candidats réservistes qui étaient prêts à rentrer au cas où s’il y avait un abandon, un problème…

En ce qui concerne l’expérience, j’en garde un souvenir extraordinaire ! Dire que j’ai fais la première télé-réalité de Netflix, c’est exceptionnel ! Même si j’ai perdu énormément de poids. J’étais tellement dans le rôle que j’oubliais de manger. Au final, j’ai perdu 10 kilos sur le tournage.

Gary : Je l’ai vécu très très bien ! J’arrive, je rentre dans un appartement rose bonbon, c’est génial ! Sincèrement, formidable expérience. C’était autant une expérience sur la visualisation de l’autre à travers un écran et à la fois un apprentissage sur soi-même. Parce que face à la solitude et au monde des réseaux, tu te remets en question. Dans la vraie vie, tu rencontres quelqu’un, tu vas le voir, tu lui dire bonjour. Là, c’était plutôt : « comment interpeller les gens sur les réseaux ?« . Du coup, ma stratégie était d’être exactement comme je suis dans la vraie vie. Je me suis dis : « Je suis Gary. Je suis homosexuel. Toutes les filles vont vouloir m’avoir comme ami« . Et les garçons, je m’étais dis que j’allais les brosser dans le sens du poil. Car moi je suis un grand séducteur, j’adore séduire les hommes. Au final, j’ai sûrement fais un peu trop de love et pas beaucoup de game. J’ai quand même dragué tous les mecs sauf Romain je crois 😂 Mon principal objectif était d’être aimé, accepté et appartenir à une famille.

Maxime (Valéria) à gauche / Gary à droite – The Circle Game
VL : Est-ce que vous avez vu à travers cette émission un certain reflet de la réalité ? Dans le sens où est-ce qu’aujourd’hui avoir une crédibilité et bien se faire voir sur les réseaux, ça vous parait essentiel ?

Maxime (Valéria) : C’est très important de donner une bonne image de soi sur les réseaux sociaux. Et on le voit, parce qu’il y a plein de polémiques sur les gens de télé-réalité en France. Il suffit juste d’une phrase montée différemment, qu’une personne parle sur vous ou autre, pour faire du buzz ! C’est l’une des raisons pour lesquelles les gens de télé-réalité cherchent à donner une belle image d’eux. Mais le problème qui s’ensuit est qu’on ne sait plus discerner le vrai du faux. Par exemple, moi je vois des centaines voire des millions de filles qui sont ultra jolies sur les réseaux. Quand tu les voient en vrai, c’est des cadavres… C’est ce genre de truc qui fait complexer énormément de personnes sur leur physique. En fait, les gens cherchent à montrer leur plus beau profil. Alors que moi au contraire, je m’en moque de ça ! Avec moi, il n’y a pas de mensonges sur la marchandise. Je ne peux pas être plus naturel que je le suis sur les réseaux.

Gary : Pour moi, ça n’a aucune importance d’être bien vu sur les réseaux sociaux. Je pense que les gens dessus cherchent juste à être liker. Ils pensent qu’en ayant beaucoup de likes, ils vont être plus heureux. Alors qu’un like c’est éphémère. Puis il y a différents styles de likes : le like par politesse, le like sincère etc. Il y a de tout et n’importe quoi. Moi, je m’en fous totalement. Je ne suis pas à la recherche de popularité.

VL : Est-ce qu’après avoir fait l’émission, vous avez accordé plus d’importance aux réseaux sociaux qu’auparavant ?

Maxime (Valéria) : Forcément, je fais plus attention à ce que je dis. Je sais que je n’ai pas un ou deux millions de followers sur Instagram. Mais le peu de personnes qui me suivent, elles ont envie de voir que du positif. Du coup, je cherche à leur montrer ce qu’ils ont envie de voir. Je fais attention à ne pas aborder des sujets délicats et je n’expose pas ma vie privée comme certains le font. Attention, je respecte les gens qui s’affichent au quotidien. Néanmoins, je ne pense pas un jour faire rentrer les personnes dans mon intimité du matin au soir. En plus, je n’ai pas de rêve à vendre aux gens. Puis sincèrement aujourd’hui, je pense que je gagne plus d’argent avec mon métier (agent immobilier) qu’avec les réseaux.

Gary : Oui, je n’ai pas le choix. Je ne peux plus dire ce que je veux non plus. Moi j’adore parler de sexe, mais maintenant j’ai des plus jeunes qui me suivent. Donc c’est plus possible. Ça m’embête d’ailleurs mais en même temps sur les réseaux, je suis mon propre produit. Il faut que je publie régulièrement, j’ai des stratégies de publication. Alors que je ne suis pas un influenceur !

VL : D’après vous, quels sont les aspects positifs et les aspects négatifs des réseaux sociaux ?

Maxime (Valéria) : Aspect positif ? Pour le business. Créer et avoir un communauté derrière nous qui va être touché par un message qu’on va transmettre, c’est énorme pour le business. Dans le monde professionnel, pour les marques par exemple, les réseaux sociaux sont une énorme vitrine internationale. Côté négatif, on passe trop de temps sur les réseaux. Même moi, des fois je me dis : « Allez, j’y passe encore maximum 30 minutes« . Résultat ? Une heure après je suis encore sur TikTok, Instagram etc. Ça me rend fou. D’ailleurs pendant The Circle, j’avais repris goût à la lecture parce que je n’avais pas de téléphone. J’étais content. Puis finalement quand je suis rentré chez moi, je suis redevenu un zombie avec mon téléphone.

Gary : Point positif numéro 1, tu peux parler au monde entier. Point positif numéro 2, la liberté d’expression. Tout le monde peut s’exprimer, peut créer, peut montrer l’image qu’il a envie. Pour les points négatifs, je dirais l’anonymat sur les réseaux. Il faut lutter contre ça, qu’on puisse mettre un visage sur quelqu’un. Grâce à cela, il y aurait peut-être moins de haine. Et les algorithmes également. Tout est géré par des ordinateurs et s’ils ont envie de te mettre en avant, ils le feront. C’est un peu de l’abus de pouvoir, tout est contrôlé.

De toute manière, je pense qu’il manque une éducation aux réseaux sociaux. En France, je trouverais ça bien que le ministre de l’Education intègre les réseaux sociaux dans le programme. Car aujourd’hui la société tourne autour des réseaux. Sauf que les gens ne sont pas éduqués sur ces derniers. De nos jours, tout le monde a un smartphone et chacun se sent investi de la bonne parole. C’est-à-dire que tout le monde se dit : « Ma parole compte« . Je suis désolé mais non. Oui pour la liberté d’expression mais la parole de chacun ne compte pas. Par exemple, les haters (haineux), leur parole ne compte pas. À part faire du mal aux gens, c’est tout ce qu’ils font. Cependant, personne ne leur a jamais dis auparavant que c’était mal.

VL : Pour finir, c’est quoi le réseau que vous utilisez le plus et celui que vous préférez ?

Maxime (Valéria) : Instagram ! C’est la vie !

Gary : Moi, c’est Instagram ! Et celui que je trouve horrible : TikTok. Ce qui marche le plus sur ce réseau est la nudité et le trash. Je trouve ça dangereux franchement. À la base, c’était une application pour danser. Désormais, c’est une application règlement de compte.

Propos recueillis par Théo Videcoq, journaliste VL.

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