Jean-Luc Mélenchon a annoncé hier qu’il quittait ses fonctions de coprésident du Front de Gauche hier. Néanmoins, il n’abandonne pas la politique, ni son projet d’une « VIème République ».
La décision n’a pas franchement étonné les militants hier. Réunis à Grenoble pour l’université d’été qui symbolise la rentrée du parti, Jean-Luc Mélenchon a annoncé à ses camarades qu’il était temps pour lui de laisser la place de président du parti. Pas de panique si vous êtes un admirateur de l’ancien membre du PS, il ne quitte pas la politique loin de là. «Ce que je suis en train de mijoter avec mes camarades est un dispositif de combat, pas un plan de retraite» déclare-t-il au quotidien Aujourd’hui en France. Il n’est pas temps pour lui de se mettre en retrait, mais de prendre de la distance et de la hauteur. Il doit analyser l’année catastrophique que le FG a subite cette année. Battue à plate couture dans le combat des extrêmes par le FN, la double claque électorale – municipale en mars et Européenne en mai – est dure à digérer pour l’Eurodéputée. De plus dépassé complètement par la politique de Hollande qu’il juge « tout sauf à gauche », Jean-Luc Mélenchon semble amoindri par la réalité politique aujourd’hui. De plus que l’extrême gauche n’arrive pas à se mettre d’accord sur une stratégie commune pour décoller. Suite à tout cela, J. L. Mélenchon se retire provisoirement du devant de la scène politicienne française. Sa collaboratrice, Martine Billard, coprésidente du parti, quitte aussi ses fonctions.
Les Verts et l’extrême gauche vers une alliance en 2017 ?
S’allier sur la stratégie des Verts ?
En pleine rentrée politique à Bordeaux, les Verts restent dans cette optique de continuer à dézinguer le gouvernement. Cécile Duflot en première ligne, l’ancienne ministre du logement sort un livre racontant son passage au gouvernement. Que ce soit dans son « œuvre » ou dans les discours des écologistes, la stratégie rue du Chaudron (Xème arrondissement) reste de se démarquer du PS et du gouvernement Hollande. Inutile de préciser que les remarques de Cécile Duflot et la tribune d’Éva Joly dans Libération, hier, prônant pour une VIe république, ont plu au FG. Il se pourrait même que les partis facent une primaire commune à gauche en 2017. Ceci serait une façon de faire avancer un projet d’une gauche de la gauche unis ensemble et marchant vers une nouvelle ère politique. L’entente s’est déjà fait remarquer avec l’élection, à Grenoble, d’Éric Piolle, sur une liste regroupant Verts et Front de Gauche, à la Mairie de la ville. Il est à ce jour le seul maire EELV-FG d’une « grande » ville. Un modèle qui plaît à tout le monde à gauche pour 2017, mais qui s’avère compliqué à mettre en place à l’échelle nationale.