À la uneActualitéInternationalSport

Mi-temps du Super Bowl : Un message de tolérance pro-gay 

Durant la mi-temps du Super Bowl, le Levi’s Stadium était tout en couleurs. Des arcs-en-ciel recouvraient tout, de la tenue de Chris Martin, le chanteur de Coldplay, à la scène sur laquelle il dansait. Si au départ, on pourrait croire à une simple décision artistique — qui rappelle par ailleurs la pochette du nouvel album du groupe « A Head Full of Dreams »— l’intention est devenue claire une fois la fin de la performance. Le public a retourné des affiches colorées. On a ainsi pu lire « Believe in Love » — littéralement « Croyez en l’amour » — en soutien implicite à la communauté gay. Si le message était inattendu, il illustre à quel point les mentalités à ce sujet ont changé ces dernières années aux États-Unis.

Le Super Bowl à San Fransisco

Dans un sens, ce n’était pas si surprenant que cela. La cinquantième édition du Super Bowl se déroulait cette année à San Francisco — bien que le match se produisait réellement près de Santa Clara. Or, la ville a longtemps été à l’épicentre des droits pour les gays. C’est également un foyer très favorable à la communauté LGBT en général depuis les années 1960 et le mouvement hippie.

En 1977, l’élection d’Harvey Milk — premier politicien à afficher son homosexualité — au conseil des superviseurs de San Francisco est l’évènement décisif  de l’histoire des droits des homosexuels. En 2003, Gavin Newsom — maire de la ville lui-même hétérosexuel — décide unilatéralement d’autoriser le mariage à San Francisco,  et marie près de 3400 couples gays. Ce n’est que dix ans plus tard, en 2013, que la Cour Suprême abroge le « Defense of Marriage Act », qui définissait le mariage comme l’union d’une femme et d’un homme, ce qui rendait le mariage gay anticonstitutionnel. L’union homosexuelle est possible dans l’ensemble du pays depuis juin 2015.

Impossible cinq ans auparavant 

Ce message de tolérance est diffusé pendant l’un des évènements sportifs les plus populaires des États-Unis. Chaque année, le Super Bowl est suivi par une moyenne de 120 millions de téléspectateurs. C’est un symbole, car il témoigne du progrès autour de l’acceptante LGBTQ dans le pays. Il y a cinq ans, cela n’aurait sûrement pas été possible. D’après un récent sondage Gallup, 60% des Américains sont en faveur du mariage homosexuel. Ils n’étaient que 40% en 2008 et 27% en 1996.

Pour la NFL, c’est également l’occasion de se défaire de sa réputation homophobe. En janvier, un joueur a publié anonymement un livre dénonçant la culture raciste, violente et homophobe du football américain. Sous le nom de « Johnny Anonymous », il critique dans « NFL Confidentiel : True Confessions from the Gutter of Football » — la façon dont les joueur s’assoient par couleur de peau pendant les repas, et comment les plaisanteries homosexuelles facilitent la fraternisation masculine.

© Twitter / @BourezDylan

About author

Informer, décrypter, divertir
Related posts
ActualitéSéries Tv

5 séries françaises à rattraper durant un week-end de la Toussaint

À la uneFrancePolitique

En quoi une simple application peut mettre en danger Emmanuel Macron ?

À la uneBuzzPolitique

Présidentielle américaine : pourquoi Donald Trump était à bord d'un camion poubelle ?

À la uneFaits DiversMusique

Que se passe-t-il avec le rappeur Naps ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux