Une militante féministe s’en est prise à la statue de cire de Donald Trump, alors qu’elle était inaugurée au musée de cire de Madrid. Elle répondait notamment aux propos sexistes tenus par le futur président des Etats-Unis il y a quelques années.
« Grab patriarchy by the Balls ! » (« Attrapez le patriarcat par les c**** » en français) Alors que la statue de cire du futur président des Etats-Unis Donald Trump était inaugurée hier au musée de cire de Madrid, une militante du groupe Femen a franchi le cordon de sécurité après avoir enlevé son haut. Sur son corps, on peut lire cette même phrase, qu’elle crie en anglais et en Espagnol, la main sur l’entrejambe de la statue. Malgré les efforts du personnel de sécurité, la jeune femme aura réussi à faire passer son message. Des vidéos de l’action sont d’ailleurs rapidement publiées sur le compte Twitter de Lara Alcàzar, la leader du groupe Femen en Espagne. Ce groupehttps://twitter.com/FemenSpain/status/821393949579427840 est réputé en Espagne pour ses multiples actions coup de poing pour défendre le droit des femmes et dénoncer les propos sexistes.
Une riposte à des propos sexistes tenus par Donald Trump
Cette action a lieu en protestation des propos sexistes qu’avait tenu Donald Trump en 2005 alors qu’il discutait avec un animateur de télévision en privée. Ce dernier pensait que les micros étaient « off », et se moque des femmes pendant plusieurs minutes, sous les rires de l’animateur. Il avait notamment déclaré que « quand tu es une star, elles (les femmes) te laissent faire. Tu fais tout ce que tu veux. Tu peux les attraper par la ch**** ». Lorsque la vidéo était ressortie au cours de sa campagne, elle avait déclenché un raz-de-marée de critiques à son encontre, même du côté des Républicains.
Une marche des femmes prévues au lendemain de l’investiture
De nombreuses manifestations devraient avoir lieux aux Etats-Unis au lendemain de l’investiture de Donald Trump. Une marche des femmes a été organisée à Washington devrait inonder les rues de manifestants. À l’initiative, Terresa Shook, une ancienne avocate américaine. Choquée qu’un homme portant de tel propos puisse être élu président de son pays, elle décide de lancer un appel à la manifestation sur Facebook. Et le résultat est bien au-delà de ses espérances. Plus de 200 000 personnes se sont ralliées au mouvement en quelques jours.
Deux américaines ont également créé un « emblème » de ce mouvement féministe. Un bonnet rose avec des oreilles de chat, rebaptisés « Pussy Hat » (« chapeau de chatte » en français), toujours en référence aux propos tenus par le milliardaire. D’après elle, 100 000 personnes posséderaient déjà ce couvre-chef.
D’autres manifestants prévoient de perturber la cérémonie d’investiture. Des élus ont également annoncé qu’ils boycotteraient la cérémonie. John Lewis, icône du mouvement afro-américain, ou encore certains élus démocrates ne seront pas présent. Une investiture qui promet d’être mouvementée.